A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la sage-femme, l’Association des sages-femmes du Niger, à travers le Bureau régional de Niamey, a organisé dimanche 5 mai à Niamey, une journée d’échanges entre sages-femmes. Plusieurs thématiques ont été développées en lien avec la fonction afin de permettre à ces professionnels de mieux exercer leur activité. Placée sous le thème « La sage-femme : une solution vitale pour le climat », cette journée a été mise à profit par les organisateurs pour distinguer certaines sages-femmes qui ont fait preuve de dévouement. C’est le Directeur Général de la Santé Reproductive, Dr Harou Issoufa, qui a présidé l’ouverture de cette réunion.
En prélude à cette journée, les sages-femmes de la Communauté Urbaine de Niamey ont réalisé plusieurs activités au sein de certains CSI de la capitale. Il s’agit entre autres du dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein, du planning familial, des soins prénatals, des consultations gynécologiques, des actions de lutte contre l’anémie de la femme enceinte et de l’enfant, ainsi que des séances de plantation d’arbres.
A l’ouverture des travaux, le Directeur Général de la Santé Reproductive a rappelé que le Niger traverse un tournant décisif de son histoire. « À cet égard, le pays a besoin de ressources humaines de qualité. Cette dernière implique un service de soins de qualité, notamment la prise en charge des femmes enceintes et des enfants. Les sages-femmes sont en première ligne dans ce combat car c’est à elles de garantir un accouchement en toute sécurité », a-t-il expliqué.
Dr Harou Issoufa a rappelé que les conséquences du changement climatique constituent une des causes du déplacement de nombreuses populations dont les femmes, parfois enceintes, qui ont besoin d’un accompagnement dans les services de santé. Le directeur général de la santé reproductive a reconnu que les indicateurs restent préoccupants au Niger en matière d’assistance à l’accouchement. « À peine une femme sur deux accouche devant un prestataire qualifié. Du point de vue de la disponibilité du personnel, le Niger est globalement loin du standard international. Cette dernière recommande 25 personnels de santé pour mille habitants contre une moyenne nationale de quatre (4) agents et certaines de nos régions se situent en dessous de cette moyenne nationale», a-t-il souligné.
Cependant, le Directeur Général de la Santé Reproductive a rendu un vibrant hommage aux sages-femmes du Niger pour leur contribution à l’amélioration de la prise en charge de la santé des femmes et des enfants.
Dans son discours de bienvenue, la présidente du bureau régional de Niamey de l’Association des sages-femmes, Mme Ganda Balkissa, a déclaré que la sage-femme est un maillon essentiel dans la chaîne de lutte pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. -natal qui est malheureusement l’un des plus élevés au monde. « Notre détermination n’a d’égal que notre engagement à vaincre la mortalité maternelle et néonatale », a-t-elle conclu.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
