- La NASA a publié une vidéo qui emmène le spectateur dans un voyage autour d’un énorme trou noir.
- Pour la première fois, on peut avoir une idée de ce que ce serait de s’approcher de l’un de ces géants célestes.
- La simulation a été créée à l’aide du supercalculateur Discover de la NASA sur cinq jours.
Lundi, la NASA a publié une vidéo qui emmène le spectateur dans un trou noir. Evidemment, il s’agit d’une simulation mais c’est plutôt incroyable.
La vidéo est présentée du point de vue d’une « personne » s’approchant de l’horizon des événements d’un trou noir avant de reculer. En réalité, une personne serait aspirée dans l’inconnu comme toute lumière, pour ne plus jamais être revue.
Les trous noirs sont des objets massifs avec une attraction gravitationnelle si forte que rien ne pourrait échapper à cette attraction. Il existe deux principales classifications de trous noirs, à savoir les trous noirs de masse stellaire et les trous supermassifs. Les trous noirs de masse stellaire se forment lorsqu’une étoile de plus de 20 masses solaires épuise son carburant et s’effondre sous son propre poids. Cela déclenche une supernova, écrasant le noyau de l’étoile et s’effondrant en un trou noir. On ne sait pas grand-chose sur la formation des trous noirs supermassifs, mais on dit qu’ils sont aussi vieux que les galaxies qu’ils occupent.
Pour cette vidéo, la NASA a créé un trou noir ayant une masse de 4,3 millions de fois supérieure à celle du Soleil pour imiter fidèlement le trou noir situé au centre de la Voie lactée.
Malgré sa taille, la caméra orbiterait autour du trou noir toutes les 30 minutes et tomberait dans l’horizon des événements en trois heures à une distance de 640 millions de kilomètres.
« Si une astronaute pilotait un vaisseau spatial lors de ce voyage aller-retour de 6 heures pendant que ses collègues du vaisseau mère restaient loin du trou noir, elle reviendrait 36 minutes plus jeune que ses collègues. C’est parce que le temps s’écoule plus lentement à proximité d’une Source gravitationnelle forte et lorsque l’on se déplace à une vitesse proche de la vitesse de la lumière », explique la NASA.
Si cela vous semble court parce que vous avez regardé Interstellar, c’est parce que dans cette simulation, le trou noir ne tournait pas. Si tel avait été le cas, l’astronaute en question reviendrait dans un équipage beaucoup plus âgé.
Bien que la simulation soit impressionnante, la façon dont la NASA l’a créée est peut-être plus impressionnante.
Les scientifiques du Goddard Space Flight Center se sont appuyés sur le supercalculateur du Centre de simulation climatique de la NASA pour découvrir l’un des 35 supercalculateurs les plus rapides au monde. Cette machine massive abrite 127 232 cœurs et a une capacité de calcul de 8,1 pétaFLOPS. Les scientifiques de Goddard n’ont utilisé que 0,3 % de ces noyaux pour créer ces simulations. Le rendu de ce voyage a pris cinq jours et 10 To de données ont été créés.
La NASA a également publié une version 360 du voyage que vous pouvez regarder et explorer ci-dessous.
