Dans un communiqué, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l’approbation, lundi 6 mai, d’un décaissement de 53,55 millions de DTS (environ 71 millions de dollars) au titre du volet chocs exogènes de la facilité de crédit rapide pour aider la Guinée. répondre à ses besoins urgents en matière de balance des paiements. lié à l’explosion du dépôt de carburant.
Les dépenses d’urgence, explique l’institution, qui seront reflétées dans la loi budgétaire révisée pour 2024, comprennent des transferts aux ménages touchés ; décontamination du site d’explosion; la construction de logements, d’écoles et d’infrastructures de santé ; réhabilitation des bâtiments publics endommagés; et le début des travaux de construction d’un dépôt de carburant moderne et sûr.
« La croissance guinéenne devrait ralentir à 4,1 % en 2024 en raison des pénuries de carburant et rebondir à 5,6 % en 2025, soutenue par un secteur minier résilient. Les politiques pour 2024 visent à atténuer les impacts de l’explosion du combustible tout en minimisant les écarts par rapport aux objectifs de croissance et de développement économique à moyen terme. A moyen terme, la mobilisation des recettes intérieures, notamment du secteur minier, la modernisation de l’administration fiscale, l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité des investissements, ainsi que l’augmentation des dépenses en matière « d’éducation, de santé et de protection sociale ». , tout en ancrant les dépenses sur les ressources disponibles, contribuera à accroître la productivité et à réduire la pauvreté », note le FMI. Ajoutant que le Conseil a également conclu les consultations au titre de l’article IV de 2024 avec la Guinée.
« L’aide financière d’urgence au titre de la facilité de crédit rapide contribuera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements associés à l’explosion d’une importante installation d’importation et de stockage de carburant fin 2023. Les besoins urgents comprennent ceux liés à la décontamination du site et à l’assistance aux personnes touchées. ménages et la reconstruction des bâtiments, des infrastructures et d’un nouveau dépôt de carburant. Un assouplissement temporaire de la politique budgétaire est justifié pour répondre à cette explosion. À moyen terme, la mobilisation des recettes intérieures, notamment du secteur minier, et une meilleure gestion des finances publiques créeraient un espace permettant d’augmenter les dépenses en matière d’éducation, de santé et de protection sociale, contribuant ainsi à stimuler la croissance. productivité, réduire la pauvreté et préserver la viabilité de la dette. La réforme du secteur de l’électricité pour remédier aux pénuries reste essentielle », a expliqué Mme Gita Gopinath, première directrice générale adjointe et présidente par intérim. Déplorant que « la Guinée reste exposée à un risque modéré de surendettement, avec une certaine marge pour absorber les chocs. Toutefois, les vulnérabilités liées à la dette intérieure se sont accrues en raison de l’émission de bons du Trésor pour financer d’importantes dépenses d’investissement public. Des politiques macroéconomiques prudentes, consistant notamment à maximiser le caractère concessionnel de la nouvelle dette, à éviter l’accumulation répétée d’arriérés intérieurs, à renforcer la capacité de gestion de la dette et à améliorer la gestion des investissements publics, restent essentielles pour préserver la viabilité de la dette à moyen terme.
Ousmane CAMARA
