Travail continu/jour : expérimentations annoncées

Travail continu/jour : expérimentations annoncées
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Lors de sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal déclarait le 30 janvier : « Je souhaite que l’État donne l’exemple et, désormais, les personnels de maintenance qui souhaitent pouvoir travailler aux mêmes horaires que tout le monde, c’est-à-dire les horaires de bureau. » La FEP, qui se mobilise depuis 15 ans pour favoriser le développement de cette pratique sur les marchés et a sensibilisé les gouvernements successifs sur le sujet sans avoir réussi à ancrer cette pratique sur les marchés, a immédiatement rencontré les équipes de Matignon pour avancer. suite à ces annonces,

Des idées fausses persistantes

Les études et retours d’expérience sont unanimes sur l’intérêt du travail continu et/ou de jour, pour les agents de nettoyage, les entreprises, les clients et les bénéficiaires du service : meilleure reconnaissance, facilitation du bilan temps, réduction du travail isolé, visibilité du service et intervention selon les rythmes et les usages. … Mais l’organisation du travail sur des horaires décalés, tôt le matin et en fin de journée, reste une réalité. De nombreuses idées préconçues persistent : peur du dérangement, bruit de l’aspirateur, risque lié à l’accueil de publics différents, rejet des usagers… Ces a priori, parfois sans réelle connaissance du sujet, expliquent que dans bien des cas, le sujet n’est pas approfondi. .

Réticences des clients publics et privés

Rappelons également que la grande majorité des Français sont favorables (70 %) à des agents intervenant sur leur lieu de travail en journée, selon une étude réalisée par BVA pour le Monde de la Propreté en 2023. Mais les acheteurs, publics et le secteur privé, restent encore faiblement engagés sur ce sujet très concret en termes de RSE. L’année dernière, seuls 5 % des marchés publics publiés mentionnaient le travail continu et/ou de jour dans leur appel d’offres. Pour répondre à ce constat, Gabriel Attal souhaite que l’État donne l’exemple et se concentre sur des expérimentations à mener dans certains ministères avant l’été, pour pouvoir élargir la démarche à partir de septembre.

Etude de faisabilité et dynamique partenariale

La FEP a rappelé lors de sa dernière conférence de presse que le changement organisationnel ne peut être imposé. L’expérience a montré que cette obligation est contre-productive et qu’elle génère des conséquences négatives. Certains sites ou zones d’intervention ne s’y prêtent pas et certains agents s’y opposent. C’est pourquoi une étude de faisabilité est indispensable avant tout déploiement de travail en continu et/ou de jour. Le processus doit également être mené dans la bonne entente et dans le respect de toutes les parties concernées. La FEP et les acteurs du Monde du Nettoyage ont mis à disposition une clause contractuelle type pour les nouveaux contrats sur le site dédié aux clients du nettoyage : www.achat-proprete.com. Certains clients s’en sont déjà inspirés, comme l’Ugap.

Dans son nouveau Livre Bleu, la FEP propose d’aller plus loin et « soutenir une démarche réglementaire visant à inscrire dans le code des marchés publics, la systématisation des études de faisabilité pour la mise en œuvre du travail continu et/ou de jour dans les marchés publics, lorsque cela est possible ». Car le travail continu et/ou de jour répond aussi à une problématique plus structurelle d’attractivité des métiers, notamment auprès des jeunes. Les métiers ne sont pas reconnus à leur juste valeur et ne sont pas assez visibles.

 
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