“The Apprentice”, ce film que Donald Trump ne voulait pas voir sortir

“The Apprentice”, ce film que Donald Trump ne voulait pas voir sortir
“The Apprentice”, ce film que Donald Trump ne voulait pas voir sortir

S’il n’a finalement pas reçu de prix, L’apprenti était en compétition au dernier Festival de Cannes et lors de sa projection en avant-première, personne ne s’attendait vraiment à une biographie hagiographique du 45e président des États-Unis. Intuition confirmée : le film du Danois d’origine iranienne Ali Abbasi dresse un portrait ironique et cinglant de celui qui est à nouveau candidat à la Maison Blanche cette année.

Jeremy Strong dans le rôle de Roy Cohn, avocat et mentor du jeune Trump. – Photo Metropolitan Filmexport

Le long métrage qui sort ce mercredi en France se concentre sur le parcours de l’entrepreneur immobilier dans les années 1970 et 1980 à New York. Et dès sa présentation sur la Croisette, même s’il n’avait été vu par personne auparavant, Trump a fait savoir qu’il était très en colère ! Sans monter dans l’assiette elle-même.

Steven Cheung, porte-parole de campagne du candidat républicain, a menacé le film de poursuites judiciaires. Menacé seulement. “ Fiction pure », « allégations manifestement fausses », « ingérence électorale de l’élite hollywoodienne juste avant novembre »… Et les producteurs de recevoir une lettre de mise en demeure pour bloquer la sortie.



En fait, L’apprenti est resté pendant de nombreux mois sans la certitude de pouvoir se présenter devant des spectateurs aux États-Unis. Quand Trump fulmine, l’Amérique se fige encore un peu. Surtout à quelques semaines d’une élection majeure, le 5 novembre. Même l’un des coproducteurs, Dan Snyder (qui croyait au portrait flatteur), s’est retourné contre ce biopic mordant. C’est finalement la société Briarcliff Entertainment (et non un géant hollywoodien) qui sortira L’apprenti outre-Atlantique, le 11 octobre.

Jeremy Strong et Sebastian Stan dans « The Apprentice ». – Photo Metropolitan Filmexport

Le dépliant indique dans le préambule que bon nombre des événements représentés à l’écran sont fictifs. Mais avec un personnage aussi scandaleux et grossier que Trump, comment les distinguer ? On le voit prendre des pilules d’amphétamine, subir une liposuccion, et même violer sa première femme Ivana, aujourd’hui décédée (elle a accusé son mari de viol lors de la procédure de divorce avant de changer d’accusation).

L’équipe du film garde le cap dans la tempête. Le journaliste et scénariste Gabriel Sherman, accusé de « démence anti-Trump », a même proposé une justification assez inattendue : « Le film n’est pas un contrat sur la tête de Donald Trump. Si vous l’aimez, vous avez de fortes chances de l’aimerL’apprenti». » Peut-être un peu exagéré, mais pas totalement infondé. Le film explique le mantra inculqué par le sulfureux avocat Roy Cohn à son « apprenti » Donald Trump : « Attaque, nie toujours, revendique toujours la victoire. » Nous sommes bien ici dans la vraie vie.

Directeur. Ali Abbassi. Interprètes. Sebastian Stan, Jeremy Strong, Maria Bakalova, Martin Donovan, Catherine McNally… Genre. Drame. Durée. 2 heures. CV. Véritable plongée dans les arcanes de l’empire américain, le film retrace l’ascension au pouvoir du jeune Donald Trump grâce à un pacte faustien avec l’avocat conservateur et entremetteur politique Roy Cohn.

 
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