« L’objectif du Premier ministre est d’éviter que la France ne devienne demain la Grèce de 2010 »

« L’objectif du Premier ministre est d’éviter que la France ne devienne demain la Grèce de 2010 »
« L’objectif du Premier ministre est d’éviter que la France ne devienne demain la Grèce de 2010 »

Le porte-parole du gouvernement, membre de l’ancienne majorité macroniste, a notamment réagi aux propos d’Emmanuel Macron sur France Inter, appelant à mettre fin aux livraisons à Israël d’armes susceptibles d’être utilisées contre la population déjà exsangue de Gaza. . « Honte à vous », a répondu Benyamin Netanyahu. « On ne peut pas accuser le président de la République de ne pas être du côté d’Israël »estime Maud Brégeon. « Cela a été le cas avant et après le 7 octobre, affirmant toujours le droit d’Israël à se défendre. Nous l’avons fait envers les Israéliens, nous l’avons fait envers les Français de confession juive en France, qui ont été touchés par une terrible multiplication des actes antisémites.

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“Et en même temps, le rôle du chef de l’Etat, et c’est la ligne qui a toujours été la sienne, est celui de la désescalade, du choix du dialogue politique, du choix des appels au cessez-le-feu, comme il l’a encore fait récemment. avec le président Biden, il y a des populations, des civils qui sont massivement touchés. Je crois que cela émeut beaucoup de Français. son rôle quand il appelle à la désescalade et quand il se place toujours du côté de la diplomatie.»

« Une équation à 40 milliards d’efforts de dépenses, et 20 milliards de contributions exceptionnelles »

En France, l’autre question brûlante du moment est celle du budget 2025 : 60 milliards d’euros à débloquer pour parvenir à l’équilibre, selon le gouvernement. « Nous sommes arrivés ici parce que nous avons traversé des crises exceptionnelles »se souvient Maud Brégeon. « Et que face à ces crises, nous avons engagé des dépenses exceptionnelles qu’il faut désormais réguler. Si nous ne faisons rien, nous aurons des taux qui continueront à augmenter, un fardeau de la dette qui deviendra de plus en plus important. Et l’objectif du Premier ministre est d’éviter une crise financière et d’éviter que la France ne devienne demain la Grèce de 2010. Pour cela, nous avons un plan : nous proposons une équation qui fonctionne. avec 40 milliards d’efforts de dépenses et 20 milliards de contributions exceptionnelles.

En termes d’économies, une des options est d’augmenter la facture d’électricité des Français. « Nous devons progressivement nous éloigner du bouclier de prix que nous avons mis en place pendant la crise énergétique. Nous avons drastiquement réduit les taxes sur l’électricité il y a deux ans, pour protéger les Français. L’État est allé jusqu’à prendre en charge près de la moitié de la facture d’électricité des citoyens. Il y a maintenant presque un an, en janvier dernier, nous avons augmenté cette taxe d’une vingtaine d’euros. aujourd’hui pour revenir à ce qui est en fait un niveau normal d’avant la crise.

Mais elle nous assure : « 80 % des Français verront leurs factures baisser. Je sais que cela semble un peu contradictoire, mais les prix du marché baissent. La baisse de ces prix de marché fera donc de toute façon plus que compenser l’augmentation de cette taxe. “

Plus largement, « Nous allons demander à chaque ministère de faire des efforts avec deux lignes rouges, puisque comme le dit le Premier ministre, lui aussi a des lignes rouges. Le premier concerne le souverain, la défense, la justice et l’intérieur. Il faut préserver les augmentations d’effectifs prévues lors des lois de programmation et faire en sorte que cela impacte le moins possible la qualité du service public. On ne nie pas la difficulté de l’effort : 40 milliards. dépenses, c’est important. Cela nécessitera également un débat à l’Assemblée nationale.

« Les Français nous feraient payer extrêmement cher l’inaction ou l’instabilité »

Sur la question de l’aide médicale de l’État, revenue sur la table notamment via le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, Maud Bregeon explique que le Premier ministre « aborde le sujet sans idéologie ». « C’est un sujet de santé et c’est un sujet de santé publique, donc on va se baser sur les études qui ont déjà été réalisées. Ils disent tout d’abord que l’aide médicale d’État est un dispositif utile qu’il faut préserver, donc il n’y a aucune raison d’y revenir. Maintenant, pouvons-nous réfléchir à ce que comprend aujourd’hui le package de soins ? Y a-t-il des soins ? qui sont aujourd’hui remboursés et ne devraient peut-être pas l’être ? Existe-t-il des traitements au contraire qui ne sont pas remboursés mais qui peut-être, compte tenu de la situation ? situation sanitaire, devrait-elle être ? Je crois que nous abordons un sujet éruptif. Mais réformer l’AME ne répondra pas en tant que tel aux enjeux migratoires.»

Plus largement, alors que des dissensions apparaissent déjà entre le nouveau gouvernement, privé de majorité, et l’ancienne majorité, elle aussi minoritaire à l’Assemblée nationale, Maud Bregeon estime que « L’intérêt du pays, c’est que ce gouvernement réussisse, que Michel Barnier réussisse. Nous savons que nous sommes dans une situation compliquée, avec un gouvernement qui se veut le plus large possible, et qui comprend des personnalités qui ne sont pas toujours d’accord sur tout, qui n’ont pas la même histoire politique, qui ne sont pas ont la même culture politique, qui se sont parfois battus dans le passé, parfois violemment. Mais malgré tout, ils partagent une envie de travailler ensemble. trouver des voies de compromis, je crois sincèrement que c’est ce que les Français attendent de nous, et que les Français nous feraient payer extrêmement cher le fait d’être la cause de l’inaction ou, pire, de l’instabilité. .»

 
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