Ce 13 octobre, ce ne sera pas une commission de vigilance socialiste qui décidera du sort du maire, mais des électeurs. Suite à cette exclusion, le PS local a littéralement implosé. Deux listes, résiduelles de celle de 2018, seront donc en lice : celle du maire sortant qui amène avec lui une quinzaine de candidats issus de la liste PS des dernières élections municipales, et la liste officielle du PS conduite par le premier. échevin Philippe Boïketé. Ce dernier a conservé cinq autres colistiers de 2018.
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Les socialistes ont aussi perdu Safa Akyol, bras droit de l’émir Kir en 2023, mais aussi plus récemment Nezahat Namli. Celui qui avait choisi le clan socialiste après l’exclusion du maire, a finalement rejoint les rangs… du maire.
Dans ce qui pourrait avoir des allures de duel, d’autres équipes entendent se rendre incontournables. Ecolo Groen a obtenu 25,22% des voix aux dernières élections municipales. Mais le contexte était alors celui de la marée verte aussi ailleurs qu’à Saint-Josse. En 6 ans, les choses ont changé. La tête de liste Zoé Genot a quitté la politique. C’est l’ancien député Ahmed Mouhssin qui dirigera donc les Verts. Par ailleurs, les écologistes ont été durement battus lors des élections régionales de juin dernier. Il n’en reste pas moins que leur position est claire : les Verts, comme les socialistes, sont catégoriques. Il n’est pas question de négocier avec la liste du Maire. Le but : faire tomber Kir.
Un LB hégémonique depuis 40 ans
Certaines sont moins catégoriques comme la liste de la Team Fouad Ahidar. Les nouveaux venus dans le paysage électoral de Tennood sont dirigés par Ibrahim Dankuş. L’objectif est un peu ambitieux « nous visons la mairie », mais à défaut « nous voulons notre place au collège municipal », et donc dans la majorité. Le parti néo ne met cependant pas en avant un partenaire privilégié. En tout cas, cette arrivée pourrait arracher des voix aux partis de gauche.
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Autre liste qui entre sur le champ de bataille : les Engagés associés au MR, menés par Saïd Benhammou qui vise également une place majoritaire. On voit mal cette formation monter avec Ecolo et, pour beaucoup, elle sera un partenaire naturel du maire sortant. En effet parmi les membres du LB on retrouve notamment Safa Akyol, qui a annoncé il y a quelques mois son passage au MR et Ismael Luahabi, 22e sur la liste libérale régionale en juin dernier.
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Une chose est sûre, depuis 1982, la liste du maire, alors menée par Guy Cudell (l’un des mentors de l’émir Kir), n’est pas descendue en dessous de 40 % aux élections municipales. Mais avec l’arrivée de la Team Ahidar et sans brassard socialiste, l’émir Kir pourrait perdre quelques plumes, et, par la même occasion, la majorité absolue des sièges au conseil qu’il a obtenue au soir du 14 octobre 2018. De quoi pimenter la politique locale de cette commune jouxtant la Gare du Nord et où les enjeux de multiculturalisme, de propreté et de sécurité sont au cœur des programmes.
Un accord pour sceller l’inimitié
L’émir Kir avait obtenu sa majorité absolue en 2018. Mais le conflit avec le PS a fait perdre au maire sa majorité sur un dossier : le marché du district Nord. Demandé par les habitants, il a été mis en œuvre fin 2023, le samedi. Ecolo avait alors dénoncé la présence de produits autres qu’alimentaires créant selon eux une concurrence déloyale avec les commerçants de la rue de Brabant. Ils ont également critiqué le jour choisi qui ne permettait pas aux travailleurs du quartier d’en profiter tout en bloquant la circulation. Et les Ecolos ont alors trouvé un allié inattendu… dans la majorité. Les socialistes ont suivi les verts, formant ainsi une majorité alternative et obligeant le maire à revoir sa copie. Enfin, début 2024, le maire revient avec une nouvelle version du règlement du marché, légèrement modifiée par rapport à la toute première et qui sera approuvée.
