après les inondations, une rue entière va être rasée à Arques

après les inondations, une rue entière va être rasée à Arques
après les inondations, une rue entière va être rasée à Arques

Le Pas-de-Calais a connu plusieurs inondations en quelques mois seulement, provoquant d’importants dégâts.

Certaines maisons ne sont plus habitables et doivent être détruites.

C’est le cas à Arques, près de Saint-Omer, où 32 maisons vont être rasées.

Suivez la couverture complète

Inondations : le Pas-de-Calais toujours sous les eaux, un cauchemar qui n’en finit pas

Plus d’un mètre d’eau avait envahi les maisons du centre-ville d’Arques. Située en aval de la rivière Aa, cette petite commune du Pas-de-Calais a été inondée à deux reprises cet hiver en seulement trois mois. Le gouvernement avait déclaré l’état de catastrophe naturelle.

Surpris par les pluies torrentielles, la population n’a pas eu le temps d’installer des sacs de sable devant les portes ni de surélever les meubles. Plusieurs dizaines d’habitants ont dû être évacués et relogés. Ils espéraient retrouver leur foyer, mais ce ne sera pas le cas de tout le monde. Dans la rue Henri-Puype, une des plus touchées, 32 maisons vont être rasées, a annoncé lundi 29 avril Benoît Roussel, le maire (PS) de la ville. Une école de musique et de danse est également impliquée.

TF1 a rencontré Clément, dont la maison sera l’une des premières acquises par l’État. Pour lui, c’est un soulagement : « Personne n’aurait voulu acheter une maison qui a été inondée trois fois. Cela nous permettra d’avancer un peu. Nous recevrons 200 000 euros ». Prochaine étape pour sa famille : s’installer dans la région.

Ce système de rachat par l’État avait été évoqué en janvier par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

  • Lire aussi

    “On se marche sur les pieds” : ces sinistrés du Pas-de-Calais occupent toujours des logements provisoires

L’État doit donc acquérir ces logements vides pour les détruire grâce au fonds de prévention des grands risques naturels, aussi appelé « fonds Barnier ». Créé en 1995 et doté de 200 millions par an, il permet « financer l’achat par les collectivités locales d’habitations et d’immeubles d’activités gravement menacés par un risque naturel majeur ». Les propriétaires pourront ainsi percevoir, dans la limite de 240 000 euros, la valeur de leur maison avant les inondations. Mais à une condition : que les inondations aient causé des dégâts dépassant 50 % de ce montant. Pour le moment, seuls six logements sont éligibles au fonds.

Des bassins de rétention créés pour prévenir de futures inondations

Concrètement, l’agglomération du Pays de Saint-Omer avancera les sommes d’argent, que l’Etat remboursera ensuite. La collectivité locale s’engage également à racheter les maisons ne répondant pas aux critères très stricts du fonds Barnier. La rue Henri-Puype, devenue fantôme, sera déclarée inconstructible. L’école sera reconstruite un peu plus loin.

Certains Arquois réclament ces rachats depuis de nombreux mois, mais d’autres ne sont pas enthousiastes à l’idée de déménager définitivement. Ils avaient déjà commencé à réaliser des travaux, dans l’espoir de reprendre leur vie comme avant les inondations.

Dans quelques années, la rue Henri-Puype deviendra un bassin de rétention pour stocker les eaux de pluie. L’objectif : éviter que le reste de la ville ne soit à nouveau inondé. Arques n’est d’ailleurs pas la seule commune concernée. A Blendecques, une dizaine de maisons éligibles au fonds Barnier seront démolies pour laisser place, là encore, à un bassin de rétention.


Zoé SAMIN

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV «Je fais « Mask Singer » parce que c’est amusant pour moi » – .
NEXT Prix, autonomie… Pourquoi les ventes de voitures électriques ralentissent-elles ? – .