les zones grises qui restent à éclaircir

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les zones grises qui restent à éclaircir

Des réponses, mais encore beaucoup de questions. La procureure de la République Céline Visiedo a annoncé tard ce lundi 29 avril la mise en examen d’un adolescent de 15 ans et de sa mère, dans le cadre de l’enquête ouverte pour homicide volontaire après la mort de Matisse, 16 ans, tué de plusieurs coups de couteau à Châteauroux ( Indre) le samedi 27 avril.

Après avoir été présenté devant un juge d’instruction dans l’après-midi, le suspect, un adolescent de 15 ans de nationalité afghane en situation judiciaire, a été mis en examen pour meurtre et écroué.

Sa mère, également Afghane ordinaire, a été mise en examen pour violences volontaires n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail sur personne vulnérable. Car, selon les premiers éléments de l’enquête, cette femme de 37 ans aurait giflé Matisse, alors que ce dernier avait déjà reçu plusieurs coups de couteau.

Conformément aux réquisitions du parquet, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le département de l’Indre et interdiction d’entrer en contact avec son fils.

L’enquête avance et les autorités commencent à reconstituer la soirée qui a conduit à la mort de Matisse. “L’audition des témoins et les déclarations du mineur tant lors de sa garde à vue que devant le juge d’instruction, semblent concordantes pour indiquer que les deux mineurs se connaissaient et s’étaient injuriés avant les faits”, explique le procureur. Elle ne mentionne pas les propos racistes tenus par Matisse.

Une « nouvelle altercation », la dernière, a donc eu lieu samedi 27 avril. Le jeune Afghan de 15 ans affirme avoir reçu un coup de poing de Matisse. “Il a expliqué que pris par la colère, il s’est rendu dans son immeuble pour s’emparer d’une lame de couteau et a poignardé la victime à plusieurs reprises avant de s’enfuir”, a précisé le procureur.

« La mère du mineur, qui le suivait, a à son tour giflé la victime », souligne-t-elle.

« Plusieurs plaies perforantes du côté gauche de l’hémothorax et du membre inférieur droit » ont été constatées sur le corps de Matisse. Parmi ces blessures, une touchait directement le cœur. Soigné par les secours, l’adolescent a succombé à ses blessures dans la soirée.

Selon les informations obtenues par BFMTV ce mardi 30 avril, au lendemain de la mise en examen du suspect et de sa mère, la colère prédomine parmi les enquêteurs. « Nous avons connu cet adolescent dans différents cas. Nous avons vu le danger, encore la semaine dernière, et rien ne pouvait l’empêcher d’agir”, raconte une Source proche de l’enquête.

Le suspect était en effet déjà impliqué dans deux procédures, dont une mise en examen pour vol avec violence en réunion cinq jours avant l’attentat mortel contre Matisse et placé sous contrôle judiciaire.

“On est frustrés, on savait qu’il allait s’attirer des problèmes, on savait qu’un drame pouvait arriver”, souffle cette même Source.

Concernant la mise en examen de la mère de l’agresseur et son placement sous contrôle judiciaire, elle n’a pas été incarcérée, il y a aussi de l’incompréhension. « Nous ne comprenons pas cette décision », conclut cette Source proche de l’enquête.

Il existe encore de nombreuses zones d’ombre. Quelle est l’origine de l’altercation qui a coûté la vie à Matisse ? Pourquoi le suspect, qui n’avait aucune condamnation à son casier judiciaire, l’a-t-il poignardé à plusieurs reprises ? Finalement, pourquoi sa mère a-t-elle frappé Matisse ?

La préfecture de l’Indre a lancé un appel « au calme et à la dignité ». Tout en présentant ses « condoléances aux parents et proches des victimes », le préfet appelle également « à respecter le deuil de la famille ». Le père de la victime a également appelé RTL à “ne pas sombrer dans la haine et la violence”.

« Faites attention à tous les bords, de droite ou d’ailleurs, qui s’approprient ce genre de choses. Nous allons faire des choses à la mémoire de notre fils, qui était une personne très gentille, donc nous allons rester gentils et ensuite ne pas sombrer dans la haine ou la violence. Pour Matou, qui était un très bon gars, soyez pareil », a-t-il déclaré.

Article original publié sur BFMTV.com

 
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