Un jeune arbre s’est vu arracher méthodiquement la partie inférieure de son écorce, lundi 15 avril. Le vandale, qui a frappé au cœur du Parc du Jard à Châlons-en-Champagne (Marne), n’est pas connu. Mais son action pourrait conduire à la mort du phellodendron : son remplacement coûterait plus de 7 000 euros.
C’est un arbre symbole de paix… sur lequel un inconnu a décidé de déclarer la guerre. Lundi 15 avril 2024, un vandale non rattrapé « s’est amusé », pour ainsi dire, à gratter l’écorce d’un jeune arbre.
Des lambeaux entiers d’écorce ont disparu, exposant le tronc de ce Phellodrendron amurense, mieux connu sous le nom de chêne-liège de l’Amour. Il est situé au parc du Petit Jard, à Châlons-en-Champagne (Marne).
L’arbre n’a que 4 ans. Il a été planté comme symbole de paix, pour honorer la mémoire de Léon Bourgeois. Actif à la toute fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères. Il a surtout présidé le Conseil des ministres, la Chambre des députés (ancienne Assemblée nationale), le Sénat, et même la première Assemblée et le premier Conseil de la Société des Nations (SDN), ancêtre des Nations Unies (ONU). Ses travaux lui valurent le prix Nobel de la paix en 1920 (il mourut cinq ans plus tard).
Au Petit Jard, un arbre dédié à la paix a été écorché.
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© Mairie de Châlons-en-Champagne
« Nous allons essayer de le préserver et de surveiller son état »a déclaré la mairie de Châlons à France 3 Champagne-Ardenne. « Mais l’écorçage de l’arbre est très important. Sa survie est fortement compromise avec le temps.
Un coût de 7 665 euros est avancé. “C’est le prix d’achat du même arbre, de même dimension, travaux de plantation compris, pour un sujet âgé de 4 ans.” Il a été planté en décembre 2020 : c’est un arbre qui résiste remarquablement bien aux conditions rigoureuses.
Selon les services municipaux de Châlons, d’autres arbres pourraient avoir été dégradés de manière similaire par le passé au sein du parc du Petit Jard. Cet espace vert est classé Jardin Remarquable depuis près d’une décennie : il en existe environ 500 sur tout le territoire (voir le parc sur la carte ci-dessous).
L’idée d’installer des caméras de vidéosurveillance a été pesée et trouvée « possible, bien que difficile dans ce type d’environnement. Les caméras doivent être positionnées à une hauteur suffisante, parfois incompatible avec les arbres environnants.
Aucune décision n’a encore été prise concernant la vidéosurveillance. A noter que si l’emplacement du Petit Jard, où se trouve cet arbre, n’était pas sous l’objectif d’une caméra, certaines zones du parc le sont.
Ce vandalisme a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, après avoir été rendu public par la ville.
