L’énigmatique Brieuc, l’évangéliste de Bretagne

L’énigmatique Brieuc, l’évangéliste de Bretagne
L’énigmatique Brieuc, l’évangéliste de Bretagne
De nombreux mystères entourent la naissance de Brieuc, l’évangéliste du Pays de Galles et d’Armorique, mais la sainteté missionnaire de cet infatigable disciple de Germain d’Auxerre ne fait aucun doute. L’Église le célèbre localement le 1er mai.

Parmi les Sept Saints Fondateurs des évêchés de Bretagne, Brieuc, qui a laissé son nom à la ville sur laquelle il a exercé son autorité épiscopale, est celui dont la vie, telle qu’elle nous est parvenue, dans sa sobriété, est la plus facile. recevoir, et dont la biographie présente le plus d’embûches, en raison des doutes qui subsistent sur sa date de naissance. En effet, tout change selon qu’il est né vers 410, hypothèse la plus plausible et qui s’accorde le mieux avec les événements relatés, ou un siècle plus tard… En vérité, aucun historien n’a résolu cette épineuse question.

Un Gallois très vertueux

Le lieu de sa naissance est mieux assuré : un village de la province de Valentia, en Bretagne romaine, dans l’actuel Pays de Galles, près de la ville de Cardigan. Même si la région a été évangélisée au moins cent ans plus tôt et compte quelques martyrs, sa conversion au christianisme est loin d’être complète et la majorité des habitants restent païens. Pas étonnant donc que les parents du petit Brigomaglos, que le Breton transformera en Brieg, et les Français en Brieuc, adorent encore les anciens dieux. La pratique est d’ailleurs de plus en plus mal vue et, même si Rome peine à se maintenir sur l’île d’où elle va bientôt retirer ses légions pour renforcer la sécurité en Italie, les gens intelligents ont compris que, pour faire carrière, il vaut mieux devenir chrétien.

Eldruda, la mère de Brieuc, en était si convaincue qu’elle persuada son mari de laisser baptiser leur fils, puis de le confier à l’évêque Germain d’Auxerre, venu en 429 visiter la Grande-Bretagne afin d’organiser militairement la lutte contre les Anglais. -Incursions saxonnes et irlandaises, en même temps que condamner la doctrine déviante du moine Pélage, originaire de l’île. Germain, ancien haut fonctionnaire impérial qui conserve son accès à la cour de Ravenne, quel que soit l’évêque qu’il soit devenu, reste une figure politique de premier plan et cela, Eldruda, qui a de l’ambition pour son fils, le sait. Si Germain se fait sans doute peu d’illusions sur les arrière-pensées de la bonne dame, il se rassure vite en réalisant que l’enfant, lui, pieux et très vertueux, mérite qu’on s’occupe de lui. Il le fera donc élever dans son presbyterium et le préparera au sacerdoce qu’il lui confère dans les années 430.

Une terrible tempête

Preuve que Brieuc n’est pas ambitieux, ayant à peine reçu les ordres sacrés, il demande à retourner en Bretagne, où la situation est de plus en plus difficile et chaotique, pour convertir son peuple et ses parents. Le retour du fils prodigue s’accompagne de tant de miracles et de guérisons que même les plus récalcitrants doivent se rendre à l’évidence : le Dieu qui permet à Brieuc de guérir un artisan maladroit qui s’est coupé le pouce ou un fou qui en manifeste déjà les premiers symptômes. les maladies incurables sont puissantes. Durant une quinzaine d’années, Brieuc perfectionne son œuvre galloise, fonde des monastères, prêche et baptise. Il enracina suffisamment le catholicisme dans la région pour qu’elle devienne, en quelques décennies, l’un des derniers bastions chrétiens de l’île envahie par les Angles et les Saxons.

Une nuit, Brieuc fit un rêve lui ordonnant de traverser la mer et de retourner en Gaule pour porter la parole du Christ en Armorique, province qui, après avoir secoué le joug romain, restait fermée aux missionnaires latinophones assimilés à des collaborateurs. de l’occupant. L’Évangile sera mieux enseigné par un autre Celte. Brieuc, accompagné de quelques moines, met le cap sur la future Petite Bretagne, et n’y parvient pas sans difficulté car le diable, furieux, soulève une terrible tempête qui manque d’engloutir son navire mais qu’il calme d’un signe. de croix. Finalement, il toucha terre aux environs de l’Aber Wrac’h où le comte Riwall l’accueillit et lui permit de fonder un monastère. L’évangélisation se déroulant bien, Brieuc, après un bref retour au Pays de Galles où il fut rappelé pour mettre miraculeusement fin à une épidémie, revient en Armorique mais s’installe, cette fois, plus au nord-est, sur les domaines du comte Conan qui, à son tour, il l’aida à fonder un monastère, là où Saint-Brieuc se dresserait un jour.

Grand dévot de Notre-Dame

Investi des pouvoirs épiscopaux, Brieuc reprend sa tâche d’évangélisateur, marquée par quelques miracles. Un soir, en revenant de la prédication, il est surpris par une horde de loups affamés qui cherchent à dévorer les bœufs de son attelage et, tandis que ses compagnons, paniqués, s’enfuient, il calme les loups qui l’écoutent toute la nuit. parler du Christ sans rien penser de mal. Grand fidèle de Notre-Dame, il lui dédia plusieurs sanctuaires, dont celui de Notre-Dame de la Fontaine. Sa tâche accomplie, Brieuc meurt dans sa ville le 1er mai 502, âgé de plus de quatre-vingt-dix ans.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La NASA lance un partenariat « hors de ce monde » avec l’agriculture américaine
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui