En 2022, les PDG masculins du CAC 40 gagnaient 130 fois plus que leurs salariés et 2,4 fois plus que les femmes occupant le même poste

En 2022, les PDG masculins du CAC 40 gagnaient 130 fois plus que leurs salariés et 2,4 fois plus que les femmes occupant le même poste
En 2022, les PDG masculins du CAC 40 gagnaient 130 fois plus que leurs salariés et 2,4 fois plus que les femmes occupant le même poste

Avec des augmentations de salaires plus importantes, l’écart se creuse entre les patrons et leurs salariés, mais aussi entre les hommes et les femmes managers, dénonce un rapport de l’ONG Oxfam.

130 fois plus : c’est ce que les PDG du CAC 40 ont gagné en moyenne en 2022 par rapport à leurs salariés. Un écart qui se creuse au fil du temps, puisqu’il s’élevait à 111 en 2019. La cause ? Une augmentation salariale moyenne de 27% pour les managers contre 9% pour les salariés. C’est ce que révèle un rapport de l’ONG Oxfam publié ce mardi 30 avril.

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Sur le podium des PDG les mieux payés, Daniel Julien, à la tête de Téléperformance, a payé 1 453 fois plus que le salaire moyen de l’entreprise ; Alexandre Bompard, directeur de Carrefour, qui gagne 426 fois plus que la moyenne de ses salariés ; et enfin Carlos Tavares, de Stellantis, dont le salaire de 36,5 millions d’euros, soit 341 fois plus que le salarié moyen, a suscité de vives polémiques ces dernières semaines.

Les femmes PDG sont dans une situation pire

Si l’écart se creuse chez les salariés, il reste important entre managers. En 2022 également, la rémunération moyenne des PDG masculins sera ainsi 2,4 fois supérieure à celle de leurs collègues, soit dix fois l’écart moyen entre hommes et femmes dans l’ensemble du secteur privé en France.

Tout cela, sans compter la rareté des femmes à ces postes, qui sont au nombre de trois depuis 2022 : Christel Heydemann chez Orange, Estelle Brachlianoff, à la tête de Veolia et Catherine McGregor, PDG d’Engie. « Cette année-là, un PDG du CAC 40 avait deux fois plus de chances de s’appeler Jean que d’être une femme », déplore Léa Guérin, coordinatrice du rapport. Une situation grotesque, loin de refléter la société française. Notamment en ce qui concerne la composition des conseils d’administration dont 43% des membres sont des femmes. De quoi, peut-être, relancer le débat sur la diversité dans les entreprises et l’encadrement des salaires des dirigeants, que réclament, comme d’autres, les auteurs du rapport.

 
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