Jeux Olympiques 2024. Que se passe-t-il si la flamme olympique s’éteint ? Nous vous répondons – .

Jeux Olympiques 2024. Que se passe-t-il si la flamme olympique s’éteint ? Nous vous répondons – .
Jeux Olympiques 2024. Que se passe-t-il si la flamme olympique s’éteint ? Nous vous répondons – .

« Que se passe-t-il si la flamme s’éteint ? » “, nous demande Sandrine, une lectrice de Caen (Calvados).

C’est un long voyage qui attend la flamme olympique. Parti d’Olympie, en Grèce, le mardi 16 avril 2024, il devrait rejoindre Marseille le 8 mai, pour finalement arriver à Paris le 26 juillet, et officialiser ainsi le début des Jeux. Un séjour de trois mois, entre les voyages en avion, le mistral marseillais et la pluie bretonne… De quoi faire craindre un scénario où la flamme s’éteint. Que se passe-t-il si cela se produit ? Y a-t-il un dispositif spécial autour ? A-t-il déjà disparu dans le passé ? Ouest de la France vous répond.

Onze personnes veillent jour et nuit

La flamme olympique est un objet « précieux » et soumis à un protocole rigoureux, pour respecter les coutumes. Elle est contenue dans plusieurs lanternes, de sorte qu’en cas de problème, c’est toujours celle venant d’Olympie, sa ville natale, qui permet de rallumer la torche. On peut donc le voir à différents endroits, même s’il doit toujours être sur un seul flambeau à la fois, c’est la tradition. “Ce sont des lignes directrices données par le Comité International Olympique (CIO). La flamme paralympique est multi-flammes, on peut donc la voir à plusieurs endroits, en même temps. explique Grégory Murac, directeur délégué du relais de la flamme, pour le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, interrogé par Ouest de la France.

De nombreuses personnes veillent à son déplacement et à sa sécurité. Au total, il y en a onze. Ils veillent à ce qu’il ne s’éteigne jamais. Ils vivent, dorment avec elle, et se chargent chaque matin de la confier au relayeur du jour, puis de la récupérer le soir. « Ces gardiens de la flamme sont issus des armées, de la police, de la gendarmerie ou de la sécurité civile, et sont recrutés sur la base d’un concours interne. Ils n’ont aucun rôle de sécurité. Ils veillent à l’intégrité de la flamme et sont présents auprès des relayeurs, de manière à intervenir en cas de problème. J’aime dire qu’elles sont les nounous de la flamme”, Grégory Murac nous le raconte.

Pour le transport aérien, la flamme est protégée par une lampe de sécurité, semblable aux lampes des mineurs. La nuit, il est conservé dans un bassin spécial.

Une cartouche de gaz dans la poignée

Mais pour pouvoir obtenir une flamme, il faut déjà l’allumer. Que faire s’il ne fait pas beau ? Encore une fois, c’est toute une organisation. « Par précaution, par une journée ensoleillée avant la cérémonie officielle, une flamme est allumée selon le procédé traditionnel. Ainsi, même si le ciel est couvert le jour de la cérémonie, le flambeau pourra être allumé à partir de cette flamme conservée dans une lampe de sécurité. » précise le CIO.

Il est donc important qu’il résiste aux diverses intempéries comme le vent, la pluie, la neige ou encore les fortes chaleurs… et aux modes de transports les plus inattendus. Une cartouche de gaz, et plus précisément de Biopropane, est donc cachée dans le manche du chalumeau, pour lui permettre de brûler sans arrêt. Les organisateurs prévoient toujours une durée de combustion plus longue, au cas où le porteur de la flamme prendrait du retard pendant le voyage. C’est le type de gaz utilisé qui influence ensuite la couleur de la flamme et son intensité.

La lanterne est alimentée à la paraffine, pour une autonomie d’environ douze heures. « Cela dépend de la hauteur de la flamme. Le rôle des gardiens est de ravitailler la flamme en paraffine lorsqu’il n’y en a plus. » Sa température est estimée entre 1 200 et 1 700 degrés.

Au total, près de 2 000 torches ont été produites (1 500 olympiques et 500 paralympiques) et chacune sera utilisée une dizaine de fois au cours du parcours de la flamme. Construits en acier, ils mesurent 70 cm et pèsent 1,5 kg. “Ils sont produits en très grande quantité, pour permettre également à chaque relayeur d’acquérir le sien après son voyage”, précise le CIO.

Lire aussi : Jeux Olympiques 2024. Sept choses à savoir sur la flamme olympique et paralympique dévoilée ce mardi

La flamme est déjà éteinte

La flamme olympique ne doit jamais s’éteindre. Cependant, au fil du temps, il s’est déjà éteint… et pas qu’une seule fois.

Aux Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal, les violentes tempêtes ont eu raison d’elle. En 2004, au Stade Panathénaïque d’Athènes, un vent violent l’a éteint, tandis que Yánna Angelopoúlou-Daskaláki, membre du comité d’organisation, tentait de l’allumer pour le départ nocturne d’un grand relais de 78 000 kilomètres. Lors de ceux de Londres, en 2012, un brûleur défectueux l’a accidentellement éteint, alors qu’il était attaché au fauteuil roulant d’un athlète paralympique. Et à Sotchi, lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014, la flamme a cessé de brûler dès le premier jour du relais à Moscou, au pied du Kremlin.

Le risque est donc grand et peut devenir plus important dans un climat tendu, notamment en cas de manifestations. Déjà en 2008, aux Jeux olympiques de Pékin, le parcours de la flamme avait été difficile, en raison de plusieurs groupes opposés à la politique chinoise au Tibet.

« La sécurité est notre priorité. En plus des gardes, dont le rôle est honorifique, nous disposons de personnels de police et de gendarmerie qui entourent le relayeur, pour le protéger ainsi que la flamme, assure le directeur général lors du relais de la flamme. Tous les scénarios ont été considérés comme pouvant empêcher une personne de commettre une action malveillante. Si cela se produit, accidentellement ou intentionnellement, nous avons un protocole. L’un des gardiens de la flamme est toujours dans un véhicule et est prêt à rallumer le flambeau, toujours avec la flamme d’Olympie. On ne sort pas un briquet de sa poche pour le rallumer ! »

Tout a été prévu, Sandrine, pour que la flamme ne s’éteigne jamais.

Quoi qu’il arrive, il y a encore très peu de risques que la flamme s’éteigne cette année. Ou du moins, nous ne le souhaitons pas. A savoir que l’identité du dernier porteur de la flamme est toujours gardée secrète jusqu’au dernier moment. “Il s’agit souvent d’une personnalité du monde du sport ou d’un jeune symbolisant l’espoir pour l’avenir”, confie le Comité olympique. Ils sont choisis pour la relation privilégiée qu’ils entretiennent avec le pays de la ville hôte des Jeux.

Quant à la flamme, Grégory Murac est prêt à reprendre le flambeau. Même si cela reste, sur le plan personnel, une préoccupation. « Nous avons beaucoup travaillé en amont, formant les gardiens de la flamme, pour leur expliquer comment entretenir la lanterne et les sensibiliser au protocole. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV c’est le meilleur au monde et c’est ici que vous le découvrirez. – .
NEXT « L’Irlande doit prendre des mesures urgentes pour atteindre ses objectifs en matière d’électricité »