« La Région est prête à reprendre la responsabilité du périphérique », affirme Valérie Pécresse

« La Région est prête à reprendre la responsabilité du périphérique », affirme Valérie Pécresse
« La Région est prête à reprendre la responsabilité du périphérique », affirme Valérie Pécresse

La présidente de la région Île-de- n’a pas caché son agacement, alors que la vitesse de cet axe majeur a été abaissée de 70km/h à 50km/h, à la demande de la maire de Paris qui en a le talent.

“J’essaie de lutter avec mes moyens contre cette mesure”a lancé Valérie Pécresse ce mardi matin, interrogée sur la décision de la mairie de Paris Anne Hidalgo de baisser la vitesse sur le périphérique. Invité de la matinale de RMC, le président de la région Île-de-France a estimé que cette mesure était « socialement injuste » et « écologiquement inefficace ». UN « mesure punitive » dans ses mots, qui « pénalisera en premier lieu les travailleurs de nuit » et qui ne le fait pas “ne permettra pas une réduction significative de la pollution”, “ni même du bruit”.

Face à ce constat, l’élu francilien a fait une autre proposition : celle d’installer un revêtement insonorisant, comme cela a déjà été fait sur l’A4, l’A13 et l’A86. Une main tendue que la municipalité parisienne lui aurait refusée. « Une réelle amélioration du bruit pour les riverains nécessiterait de mettre la main à la poche »a-t-elle ajouté, expliquant que ce projet “coûterait 30 millions d’euros”dont la moitié pourrait être prise en charge par la Région, à condition que l’autre moitié soit financée par la Ville de Paris.

« Le vrai problème est que pour cela il faudrait une communauté bien gérée, qui ait les moyens de mettre ces revêtements de pointe sur le périphérique pour absorber le bruit »a déclaré Valérie Pécresse, se disant prête « pour reprendre la juridiction du dispositif ». “Si la mairie n’a pas les moyens d’entretenir le périphérique, si elle n’a pas les moyens de construire des murs antibruit ou de mettre en place des insonorisations qui soulageraient les habitants, mais qu’elle abandonne alors son autorité”dit-elle.

Lire aussiMalgré les protestations, Anne Hidalgo impose 50 km/h sur le périphérique parisien

Un baromètre du périphérique à l’étude

Par ailleurs, l’élu a annoncé la création “à partir d’aujourd’hui” d’un « baromètre périphérique » dont l’objectif serait de « Transmettre en toute transparence toutes les données du périphérique aux Franciliens : pollution, bruit, embouteillages, vitesse des voitures ». Et ça, « à partir de fin octobre ». « Pourquoi est-ce que je veux faire ça ? Car aujourd’hui il y a une baisse de vitesse mais en janvier, la maire de Paris avait prévu de supprimer une voie du périphérique à la circulation générale pour ne permettre que le covoiturage (…) et les Franciliens que l’on veut protéger risquent d’être débordés en voiture. »elle a également regretté.

Face à la polémique, et alors que la mesure n’a pas été bien accueillie, le ministre des Transports François Durovray et la maire de Paris se sont finalement mis d’accord vendredi sur une analyse. « continu et indépendant » de baisse de vitesse, avec un bilan à un an. “Si les résultats s’avèrent négatifs et que la maire de Paris n’en tire pas de conclusions, le ministre se réserve la possibilité de modifier la loi pour que ce sujet ne relève pas de la seule compétence de la maire”a prévenu le ministère lundi.

Quant à l’aménagement d’une future voie réservée au covoiturage sur le périphérique, souhaité par la mairie de Paris pour lutter contre « autosolisme »l’État a assuré «ont engagé des discussions» sur le sujet. De toute façon, la commune ne pourra pas décider seule sur ce dernier point.

 
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