que signifient réellement ces étiquettes ? – .

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Voilà une question de gourmandise, mais surtout de santé publique : faut-il partir à la chasse au sucre ?

Dans les supermarchés, les produits qui promettent de ne pas vous apporter de supplément font leur apparition dans les rayons.

Mais cette réduction de sucre annoncée est-elle efficace ?

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Le week-end

Il faut déjà avoir acheté ces produits pour se faire plaisir sans culpabiliser, ou simplement pour se donner bonne conscience. En envahissant les rayons, les produits « moins sucrés », les compotes « sans sucre ajouté », les boissons « zéro sucre » ou encore les céréales « réduites à 30 % » tiennent-ils vraiment leur promesse ?

Au final, moins 30% de sucres, qu’y a-t-il à la place ?

Un consommateur

Si cela représente un argument de vente pour les uns ou une référence pour d’autres, un grand nombre de consommateurs restent néanmoins méfiants à l’égard de ce type de produits, comme on le voit dans le reportage de 13 heures en tête de cet article. « Les sucres sont une véritable drogue. Alors, je fais attention à ceux sans sucres ajoutés, moins 30 % de sucres… » » a confié un client au micro de TF1. Un autre consommateur reste sceptique : “Non, je n’y crois pas car c’est remplacé par autre chose, de l’aspartame ou des édulcorants”, il nous a dit. Tout comme cette autre femme qui fait ses courses : « Au final, moins 30 % de sucres, qu’y a-t-il à la place ?.

Que signifie chaque étiquette ?

Pour s’y retrouver parmi les différents labels, ce n’est finalement pas si complexe qu’il y paraît. L’étiquette la plus simple est celle qui indique “Sans sucre ajouté”. Cela garantit que le sucre est naturellement présent dans les ingrédients et qu’il n’y a pas un gramme en plus. Dans ce cas, c’est le sucre naturel de la banane et de la pomme qui adoucit une compote pomme-banane.

D’autres mentions sont plus difficiles à comprendre ou plus ambiguës, comme : « allégé » Ou “à teneur réduite en sucre”. La règle est d’avoir au minimum 30 % de sucre en moins par rapport à des produits similaires. Cependant, les fabricants choisissent souvent le produit le plus sucré de la gamme pour leur comparaison, ce qui le rend peu fiable.

Aujourd’hui, les consommateurs ont réellement une alimentation plus saine.

Stéphanie Mathern

Un industriel a choisi d’ouvrir ses portes aux équipes TF1 / LCI, afin de nous expliquer et nous montrer plus en détail le processus qui concerne le sucre dans les produits. La majorité des jus de fruits trouvés dans les supermarchés sont fabriqués dans son entrepôt. Et c’est dans ce laboratoire qu’une nouvelle gamme pauvre en sucres est développée.

Stéphanie Mathern, responsable R&D des Jus de fruits d’Alsace, nous raconte que« Aujourd’hui, les consommateurs ont réellement une alimentation plus saine, moins sucrée, moins salée. Ainsi, nous avons réduit de 30 % les sucres naturellement présents dans le jus de pomme.

La réduction des sucres est possible grâce à un procédé de filtration sans ajout d’ingrédients. Par exemple, pour un jus de pomme allégé, il y a 5 grammes de sucre en moins que dans un jus standard. La promesse de moins 30% est donc tenue, comme l’exige la réglementation, afin de pouvoir afficher “peu sucré” tout en étant en ordre.

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Pour réduire la consommation de sucre, certains pourraient se laisser tenter par des produits « zéro sucre ». Mais attention, le sucre est remplacé par des édulcorants et donc ce n’est pas forcément meilleur. C’est ce que nous a expliqué Alexandra Rétion, diététicienne et nutritionniste, lors de notre discussion, en nous montrant l’étiquette d’un soda : “J’ai des arômes naturels et ensuite je trouverai des édulcorants intenses”.

Additifs fortement déconseillés par cette nutritionniste : « Vous donnez à votre cerveau l’information que vous avez un goût sucré, mais il n’y a pas l’énergie qui va avec, car ce sont des produits sans calories. Donc cela peut augmenter votre attirance pour le sucre et surtout, cela peut augmenter votre appétit, il y a quelque chose qui n’est pas satisfait”. Pour faire simple, ceux-ci favorisent paradoxalement la dépendance au sucre. “Sans sucre” ne signifie donc pas meilleur pour la santé.


La rédaction de TF1info | Reportage : Kelvin Jinlack, Guillaume Aguerre, Solène Robin, Jean-Philippe Héquette, Nicolas Laverdure, Lluna Abeil, Alexis Dubail

 
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