« Que puis-je prouver de plus ? » – .

« Que puis-je prouver de plus ? » – .
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Vous avez construit votre 36e victoire aux points avec beaucoup de patience et d’habileté. Vous attendiez-vous à ce type de combat ?

Je m’étais préparé physiquement et surtout mentalement à ce type de boxe. Je savais que je devais être patient, j’ai mené ce combat en deux parties. Sur le premier, je le laisse faire un peu pour voir ses intentions, mais en prenant le moins de risques possible. J’ai pris malgré tout quelques risques, notamment en ne sortant pas sur le côté après avoir donné une série de coups, je ne faisais pas assez « d’essuyage », c’est pour cela que mon entraîneur (Mohamed Bennama) m’a rappelé à l’ordre. Ensuite, sur la deuxième partie, j’ai fait ce que j’avais prévu.

Ce est-à-dire ?

Je lui ai laissé un peu de marge dans les premiers tours, c’était un peu volontaire car je voulais l’épuiser en lui donnant un peu d’espoir. Il y a eu des coups qui sont passés, mais ça ne m’a pas fait mal, ça n’a pas sonné. J’avais amorti les coups et je bloquais surtout. J’ai volontairement attendu avant de mettre le turbo dans la deuxième partie. Je n’enchaînais pas toujours les longues séries de coups, comme je sais le faire, car j’avais entendu dans son coin qu’il attendait que je me contre. Il a fallu improviser autre chose avec des coups durs, sur un ou deux coups, puis des blocages et des remises. Disons que le combat s’est déroulé à 90% comme je l’avais prévu.

Sa garde basse dans les premiers rounds, sa façon de vous provoquer un peu, ça vous a dérangé ?

Oui, un peu… Il ne faut pas oublier que c’est un gars qui vient de l’équipe de amateur, il a été plusieurs fois champion de France. Il fallait donc se méfier. Mais sa garde basse ne m’inquiétait pas vraiment. Il n’y a rien qui m’inquiète sur un ring, je m’amuse, je suis sûr de ce que je fais, j’ai confiance, sans être arrogant. J’ai toujours un doute avant un combat. Mais quand l’adversaire est moins fort que je ne le pensais, ça me met en confiance et ça fait revivre le Samir qui est en moi depuis que je boxe.

« J’ai battu une étoile montante qui veut prendre ma place en France. Qui d’autre peut-on battre ? »


Samir Ziani : « Cette victoire, c’est aussi celle de mon épouse Nadiya et de mes parents car ils m’ont soutenu lorsque nous avons traversé des moments difficiles.

FC

Lorsqu’il vous a ouvert la voûte plantaire gauche d’un coup de tête au troisième round, n’avez-vous pas eu peur que l’arbitre arrête le combat ?

Quand il m’a frappé, je ne l’ai pas vraiment ressenti sur le moment. C’est en allant m’asseoir que j’ai senti que j’étais ouvert. Il m’a donné un coup de tête, ça faisait partie de son plan. Il voulait ruiner ma boxe, il l’a fait. C’est pourquoi parfois je m’abaissais pour être plus bas que lui. Je pouvais voir dans ses yeux qu’il regardait ma voûte plantaire ensanglantée. J’avais peur qu’il en finisse et que l’arbitre arrête le combat, même si j’étais en avance au score et que j’aurais été vainqueur. Mais arrêter un combat à cause d’une blessure ne m’aurait pas plu, j’aurais été déçu.

Après cette victoire, peut-on encore vous empêcher d’avoir enfin une chance mondiale ?

Maintenant, je vais élever un peu plus la voix comme j’ai déjà commencé à le faire ces derniers mois auprès des journalistes américains sur le site WBC. Je veux affronter l’actuel champion du monde WBC, l’Américain O’Shaquie Foster, c’est ce que je veux. En décembre, j’ai boxé le champion du Mexique et d’Amérique du Sud (Jose Macias Enriquez). J’avais aussi boxé les champions d’Italie, d’Ukraine, d’Espagne, je suis trois fois champion d’Europe, quatre fois champion de France… Là, j’ai battu une étoile montante qui veut prendre ma place en France. Qui d’autre peut-on battre ? Je prouve ma valeur depuis des années. Que puis-je prouver de plus ?

Alors vous vous sentez prêt pour un championnat du monde ?

Je vais d’abord me détendre un peu, savourer cette réussite, profiter de mon séjour à Marseille et revenir dans le Lot-et-Garonne en famille. Cette victoire est aussi celle de mon épouse Nadiya et de mes parents car ils m’ont soutenu lorsque nous avons traversé des moments difficiles. Avant chaque gros combat, ma préparation se passe un peu mal, il y a toujours des choses qui arrivent à la dernière minute. Mais je m’en sors toujours. C’est quand j’ai le nez dans les problèmes que je suis le meilleur. J’ai encore du travail à faire et je dois peaufiner certaines choses, mais la mentalité et le plaisir du ring sont toujours là.

 
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