de ses infidélités avec un « camarade de jeu » à l’assassinat d’un rival

Il n’y a rien de « normal » chez Donald Trump. Ni en politique, ni dans les affaires, ni même devant les tribunaux. Jeudi dernier restera une référence dans le désordre qui s’installe partout où il passe.

Nous sommes en pleine campagne électorale pour la présidence des États-Unis. Cependant, cela attire à peine l’attention car les allers-retours au tribunal se sont révélés beaucoup plus dramatiques et captivants.

Et fidèle à son habitude, d’une salle d’audience à l’autre, Donald Trump a réussi à siphonner, cette fois, l’air du monde judiciaire.

Vue du tribunal pénal de Manhattan

AFP

TROP, MÊME POUR UN JOURNAL GOSPEL

À New York d’abord, il avait la mine longue en écoutant un « bon ami » raconter pourquoi il avait payé un « camarade de jeu » Playboymais a refusé de se mêler aux potins d’une actrice porno.

Car David Pecker, l’ancien rédacteur en chef de ce qui a longtemps été le journal à potins de référence aux Etats-Unis, le Enquêteur nationala clairement fait savoir qu’il était un homme… de principe.

Après avoir payé 30 000 $ à un portier qui cherchait un acheteur pour une histoire apparemment fausse sur un enfant engendré par Trump, puis 150 000 $ à Karen McDougal, la « Playmate de 1998 » de Playboy qui avait une relation de 10 mois avec Trump à raconter à quiconque voulait l’écouter, David Pecker a fini par dire non à Stormy Daniels.

Pas question d’être associé à une « star du porno », son journal apparaissant en bonne place à la caisse des magasins Walmart où, bien entendu, de nombreuses familles avec enfants font leurs courses. Même pour le rédacteur en chef d’un tabloïd sulfureux, les frasques de Donald Trump sont allées trop loin.

Getty Images via AFP

ASSASSNER UN RIVAL EST DÉFENDABLE

Au même moment, dans la capitale américaine, sa revendication d’une immunité totale pour ce qu’il a fait pendant sa présidence était débattue devant la Cour suprême.

Tout est modéré, a affirmé son avocat. C’est-à-dire… les juges les moins conservateurs voulaient savoir : « Si le président décide que son rival est corrompu et ordonne à l’armée de l’assassiner… » ou « … si le président ordonnait à l’armée de faire un coup d’État, en bénéficierait-il ? de l’immunité ?

Il faut se méfier des préjugés ; L’avocat de Trump était moins scrupuleux que le rédacteur en chef d’un tabloïd impertinent. “Tout dépend des circonstances”, a répondu John Sauer, mais oui, “il pourrait très bien s’agir d’actes officiels protégés par l’immunité présidentielle”.

Une interprétation qui donne un sens inquiétant à la « dictature d’un jour » que promet Trump s’il revient à la Maison Blanche.

PAS À L’IMMUNITÉ CONTRE SES TRAVERS

Enfin, de retour à New York, un juge fédéral a rejeté sa demande d’un nouveau procès dans l’affaire en diffamation intentée par le chroniqueur E. Jean Carroll. Les avocats de Donald Trump avaient estimé que les 83,3 millions de dollars accordés à Carroll étaient excessifs.


E.Jean Carroll

Photo d’archives, AFP

Le juge Lewis Kaplan a été catégorique : « M. Les attaques malveillantes et incessantes de Trump contre M.moi Les émissions de Carroll ont été diffusées devant plus de 100 millions de personnes. Il s’agissait notamment de menaces publiques et d’attaques personnelles qui mettaient en danger la santé et la sécurité de Mme.moi Carroll.

En d’autres termes, il y a bien une limite à tendre l’élastique de la justice avant qu’elle ne lui éclate finalement au visage.

 
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