Zermatt, votre univers impitoyable, meilleur que Dallas

Zermatt, votre univers impitoyable, meilleur que Dallas
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Zermatt, ton monde impitoyable, c’est mieux que Dallas

Publié aujourd’hui à 10h07

Zermatt, votre univers impitoyable. Dans le rôle de JR Ewing, Franz est sollicité. Avec son chapeau de cowboy et ses idées fortes, sa dent est dure comme le granit de ses montagnes, intraitable en affaires comme en sentiments.

Dans le rôle de Bobby, on applaudit Pirmin, le bon gars avec un bon passé, un gendre idéal, qui essaie d’arranger les choses sans se fâcher avec personne, mais qui est pourtant lié pieds et poings liés à sa famille.

Ensuite, il y a Sue Ellen, et son penchant pour la bouteille, elle qui désespère de voir son peuple déchiré, dont le rôle ne sera pas attribué, de peur de faire du mal. Car tout cela est finalement assez dramatique.

A Zermatt, on ne rigole pas

Oui, il y a quelque chose de « Dallas », le feuilleton star des années 1980, regardant de loin les épisodes qui se succèdent au pied du Cervin. Il s’agit de luttes de pouvoir, de coups bas, de vengeance et de règlements de comptes.

Imaginez : les Zermattois, dans leur magnanimité, acceptent de s’abaisser au niveau de la Coupe du monde de ski alpin pour récompenser l’humanité avec une toute nouvelle piste de descente ; et voilà que les skieurs, gâtés, encore plus capricieux que la météo de novembre, cassent leur nouveau jouet avant même de le déballer.

Vous allez voir ce que vous allez voir, tonnent les Zermattois. C’est le genre d’affront qui ne peut rester sans conséquences. Sinon, que penseront les autres dans les vallées voisines, que nous sommes drôles là-haut ?

Œil pour œil, dent pour dent

C’est pourquoi il faut frapper fort, directement sur la colline, pour laisser des traces et remonter le moral : Zermatt, presque le dernier endroit où le ski d’été est encore possible en Europe, n’accueillera plus aucune équipe professionnelle pour s’entraîner sur son glacier.

L’idée ici est aussi simple que machiavélique, rendre le monde en général, et notamment le Besserwisser de la plaine, que le ski alpin a plus besoin de Zermatt que Zermatt n’a besoin du ski alpin.

C’est parce que tu ne plaisantes pas avec les Ewings. À Zermatt, c’est œil pour œil, dent pour dent, à la manière de l’Ancien Testament. J’espère que cette fois, vous comprenez, et que nous ne vous rattraperons plus.

Florian Muller est journaliste et chef de section au Sport-Center. Après des études de lettres à l’Université de Genève, il rejoint la rédaction du groupe Tamedia en 2010.Plus d’informations @FloMul

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