que sont les comptes fisha ? – .

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“Une utilisation malveillante et extensive des réseaux sociaux, notamment à travers les comptes “Fisha”, semble être à l’origine de l’agression” de Samara, l’adolescente de 13 ans lynchée le 2 avril après avoir quitté l’école à Montpellier, a déclaré » le ministère de l’Éducation nationale, vendredi 12 avril. « Ces comptes permettent la diffusion de montages photos humiliants et de vidéos détournées provoquant un climat d’agressivité entre élèves. Les propos en question semblent marqués par un caractère sexiste et sexuel», a détaillé le gouvernement. Un phénomène qui n’est pas nouveau.

Les comptes « fisha », qui existaient déjà, se sont répandus comme une traînée de poudre à partir de mars 2020, période qui a coïncidé avec le confinement, rapporte sur son site l’association féministe de lutte contre le cybersexisme et les cyberviolences sexistes et sexuelles. , « Arrêtez Fisha ». Mais de quoi s’agit-il réellement ?

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Cyberharcèlement et menaces

Issus du mot « fisha », le verlan de « afficher », ces groupes créés sur les réseaux sociaux sont généralement fréquentés par des adolescents fréquentant la même école. Ils ciblent principalement les filles mineures. Sur les images diffusées, « sont épinglés les noms des victimes, ainsi que leur âge, adresse, école, numéro de téléphone. Tout pour les retrouver», précise le collectif. Cette forme d’humiliation ne s’arrête pas là, puisque les femmes sont souvent la cible de « harcèlement et menaces » lorsqu’elles « demandent la suppression de contenus », indique « Stop Fisha ». « Des enregistrements vidéo de viols et d’agressions sexuelles sont également diffusés sur ces comptes. »

“Revenge porn”, passible de deux ans de prison

Les comptes « Fisha » se multiplient sur la plateforme Telegram. Selon l’association, certains groupes comptent jusqu’à 233 000 membres. Et ce fléau est d’autant plus dangereux que les victimes ont tendance à se cacher dans le silence. “Ils ont souvent honte, ils culpabilisent de ce qui leur arrive”, explique Samuel Comblez, psychologue et directeur du 3018, le numéro de l’association e-Enfance qui lutte contre le cyberharcèlement, à BFMTV. “Ils ont l’impression qu’il n’y a pas de solution et souvent, ils font le contraire de ce qu’il faut faire, c’est-à-dire se tourner vers une personne de confiance pour trouver de l’aide et que la situation s’arrête”, ajoute l’expert. En effet, le cyberharcèlement est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ; si la victime est mineure, celle-ci est punie de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Quant au “revenge porn”, il est puni de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende, peines qui peuvent également être alourdies si la victime a moins de 18 ans.

 
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