L’armée israélienne affirme que des otages sont détenus à Rafah

L’Iran estime s’être vengé et met en garde Israël : « Si le régime israélien commet une nouvelle erreur… »

L’Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque sans précédent lancée dans la nuit, qu’il a présentée comme une réponse justifiée à la frappe qui a détruit son consulat à Damas.

AFP




Par Sudinfo avec AFP

Publié le 14/04/2024 à 08h45

“L’affaire peut être considérée comme close”, a annoncé la mission iranienne auprès de l’ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération.

Mais, a-t-elle immédiatement averti, « si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère ».

Aucun dirigeant de la République islamique ne s’est exprimé dans la nuit pour justifier cette première attaque visant directement Israël depuis la révolution de 1979 en Iran.

Elle a été menée par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pouvoir, qui ont lancé des dizaines de drones et de missiles vers des sites militaires sur le territoire israélien.

Cette « action militaire de l’Iran est une réponse à l’agression du régime sioniste contre nos locaux diplomatiques à Damas », a expliqué la mission iranienne auprès de l’ONU.

Elle a été « menée sur la base de l’article 51 de la Charte des Nations Unies relatif à la légitime défense », selon elle.

« Punir » Israël

Au cours des deux dernières semaines, les autorités iraniennes avaient affirmé leur volonté de « punir » Israël après la mort de sept Gardiens de la révolution, dont deux généraux de la Force Qods, dans la destruction du consulat iranien en Syrie par une frappe attribuée à Israël le 1er avril.

Israël « sera giflé », a prévenu le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Depuis la révolution de 1979, Israël est l’ennemi juré de la République islamique, qui appelle à sa destruction au profit d’un État palestinien. Mais, jusqu’à présent, Téhéran s’était abstenu de l’attaquer frontalement, préférant soutenir les actions menées par d’autres membres de « l’axe de la résistance », dont le Hezbollah libanais et les rebelles houthis yéménites depuis le début de la guerre en Syrie. Bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, le 7 octobre.

Quelques heures avant les frappes, l’Iran a saisi samedi un porte-conteneurs accusé d’être « lié » à Israël avec 25 membres d’équipage à bord dans les eaux du Golfe. « Un acte de piraterie » pour Washington.

« Réponse réciproque »

Dans la nuit, Téhéran a également mis en garde les États-Unis, les exhortant à « rester à l’écart » de son conflit avec Israël.

“Toute menace émanant du gouvernement terroriste américain et du régime sioniste (…) entraînera une réponse réciproque et proportionnée de la part de la République islamique d’Iran”, ont averti dimanche les Gardiens de la révolution.

“Si nécessaire”, Téhéran “n’hésitera pas à prendre des mesures défensives pour protéger ses intérêts contre toute action militaire agressive”, a ajouté le ministère des Affaires étrangères.

“La prochaine gifle sera plus violente”, prévient la nouvelle fresque dévoilée dans la nuit sur la place de la Palestine à Téhéran, où quelques milliers de personnes se sont rassemblées dans la nuit aux cris de “Mort à Israël” et “Mort à l’Amérique”.

Les autorités israéliennes n’avaient pas dévoilé leurs intentions dimanche matin. Mais ils n’avaient pas exclu, avant l’attaque, de frapper sur le territoire iranien, visant probablement des sites militaires ou nucléaires selon les experts.

Par précaution, l’aéroport de Téhéran-Mehrabad dédié aux vols intérieurs restera fermé dimanche jusqu’à 12h00 (07h30 GMT), selon l’agence Mehr, alors que certaines compagnies internationales ont décidé de suspendre leurs vols ou de ne plus survoler l’aéroport. . Espace aérien iranien.

Plusieurs pays, dont la Russie et la France, ont demandé à leurs ressortissants de « s’abstenir » de voyager en Iran et en Israël.

 
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