L’industrie avicole a besoin de réformes urgentes

L’industrie avicole a besoin de réformes urgentes
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TL’épidémie actuelle de H5N1 était un désastre imminent, car les experts tirent la sonnette d’alarme sur les conditions dangereuses dans l’élevage industriel depuis plus de 10 ans maintenant. Il n’y a jamais eu de moment plus pressant pour discuter du bien-être des animaux d’élevage dans la perspective enviro-légale indienne. Les lois et réglementations environnementales de l’Inde doivent refléter ce que la crise de santé publique nous montre : que le bien-être animal est étroitement lié à la santé publique, à la santé des écosystèmes et à la conservation de la biodiversité – le principe One Health.

Ampleur de la question de la biosécurité

La première infection par le H5N1 s’est propagée aux humains directement à partir de poulets à Hong Kong en 1997. En Inde, le premier patient H5N1 a été signalé dans le Maharashtra en 2006. Une épidémie en décembre 2020 et début 2021 s’est propagée dans 15 États. Ce pathogène a franchi de nombreuses barrières entre espèces, provoquant la mortalité des ours polaires dans l’Arctique et des phoques et des mouettes en Antarctique. Chez l’homme, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime le taux de mortalité du H5N1 à 52 %, sur la base des 463 décès enregistrés depuis 2003 parmi les 888 personnes diagnostiquées avec le virus. Presque tous les cas d’infection humaine par la grippe aviaire A (H5N1) ont été liés à un contact étroit avec des oiseaux infectés ou à des environnements contaminés.

Ces environnements contaminés sont créés par l’entassement des poulets dans des cages grillagées, ou « cages en batterie », à haute densité. Le problème de qualité de l’air et de déchets qui en résulte a une empreinte importante en Inde en raison des odeurs, des particules et d’autres émissions de gaz à effet de serre. Le Central Pollution Control Board (CPCB) a classé les élevages de volailles comptant plus de 5 000 oiseaux comme une industrie polluante qui nécessite la conformité et l’autorisation réglementaire pour être établie et exploitée. Certaines unités industrielles avicoles ont reçu des avis de fermeture de la part du CPCB pour violation de la loi.

En raison de l’agriculture sous contrat, de dettes importantes et d’un ensemble de compétences très spécialisées, les éleveurs de volailles ont souvent du mal à quitter le secteur, malgré les pertes. Cependant, les innombrables problèmes rencontrés par ces agriculteurs les poussent souvent à la faillite. Les agriculteurs souffrent de la volatilité du marché et des pratiques répandues poussées par les géants de l’industrie. Par exemple, des antibiotiques sont régulièrement administrés aux oiseaux à titre prophylactique et comme stimulateurs de croissance afin que davantage d’animaux puissent être élevés pour un plus grand profit. Les experts prédisent que la demande croissante de protéines entraînera une augmentation de l’utilisation d’antibiotiques chez le bétail.

Plusieurs antibiotiques classés comme d’importance critique et très importante par l’OMS sont largement vendus aux agriculteurs à des fins préventives. Prescrite aux poussins d’un jour pour réduire le risque de maladie et de mortalité, cette pratique est encore couramment recommandée, selon une enquête du Bureau of Investigative Journalism, rapportée dans L’Hindou.

Les animaux sont lourdement stockés dans des conditions insalubres. Cela a non seulement un effet néfaste sur le bien-être des animaux et sur la santé de ceux qui consomment les aliments qui en dérivent, mais également sur les personnes travaillant dans ces installations et résidant à proximité. L’impact des émissions dans l’atmosphère, des effluents dans les systèmes d’eau et des déchets solides dans le sol générés par ces industries est ressenti par les humains, les autres animaux et l’environnement. Il existe un besoin urgent de surveillance et d’application des mécanismes juridiques et réglementaires.

Les matières fécales générées dans ces installations sont collectées périodiquement par les agriculteurs locaux pour être utilisées comme engrais. La quantité de fumier accumulé dépasse la capacité de charge du sol et devient un polluant. Les agriculteurs se plaignent de voir leurs récoltes endommagées et les tas de déchets devenir un terrain fertile pour des vecteurs de maladies tels que les mouches. Les résidents sont contraints d’adopter des mesures telles que la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des maisons, entraînant un essoufflement et une odeur nauséabonde.

Garder des animaux en confinement intensif constitue un crime au sens des dispositions de la loi de 1960 sur la prévention de la cruauté envers les animaux (PCA). De plus, les activités opérationnelles dans ces installations industrielles causent des douleurs et des souffrances inutiles aux animaux en raison de la mutilation, de la famine, de la soif, la surpopulation et d’autres mauvais traitements, qui constituent également une violation de la loi CPA.

La voie vers la réforme juridique

Le 269e rapport de la Commission du droit de l’Inde en 2017 a enregistré une déclaration du Tata Memorial Center qui contenait des preuves selon lesquelles les antibiotiques non thérapeutiques administrés aux volailles provoquent une résistance aux antibiotiques car les conditions de vie ne sont pas hygiéniques. Il a ajouté qu’avec des espaces de vie plus ouverts, plus propres et aérés, les animaux sont moins susceptibles d’avoir besoin d’antibiotiques constants, ce qui rend leurs œufs et leur viande plus sûrs pour la consommation. Enfin, il a formulé des recommandations concernant un ensemble de deux projets de règles pour le bien-être des poulets dans les industries de la viande et des œufs, notant qu’un meilleur bien-être animal se traduit par une alimentation meilleure et plus sûre. Ces règles établissent des lignes directrices conformément aux lois existantes et aux meilleures pratiques internationales en matière de soins aux animaux, de gestion des déchets et d’utilisation d’antibiotiques, entre autres.

Cependant, le projet de règles pour l’industrie des œufs publié par le ministère de l’Agriculture et du Bien-être des agriculteurs en 2019 est faible et symbolique. Ils doivent répondre aux recommandations de la Commission des lois. Une surveillance stricte du respect et de l’application des réglementations environnementales est une nécessité du moment, compte tenu de la reclassification par le CPCB de l’industrie avicole comme une industrie hautement polluante de la « catégorie orange ». À la lumière de la crise de santé publique liée à la grippe aviaire et de l’urgence climatique, il est crucial de remédier à cette situation.

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