«Je préfère souffrir ici plutôt que d’aller là-bas et tuer un être humain», appel à l’aide des déserteurs russes

«Je préfère souffrir ici plutôt que d’aller là-bas et tuer un être humain», appel à l’aide des déserteurs russes
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Pour les pays occidentaux confrontés à la diaspora russe, vaste et croissante, les soldats russes posent un problème particulier : sont-ils des espions ? Des criminels de guerre ? Ou des héros ? Dans l’ensemble, les demandes d’asile émanant de citoyens russes ont augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine, mais rares sont ceux qui obtiennent une protection. Les décideurs politiques restent divisés sur la question de savoir s’il faut considérer les Russes en exil comme des atouts potentiels ou comme des risques pour la sécurité nationale.

Six fois plus de désertions jugées par les tribunaux russes

Selon un article du média russe indépendant Mediazona, cité par Associated Press, les cas de désertion, l’accusation la plus grave, ont été multipliés par six l’année dernière. Un nombre record de personnes cherchant à faire défection – plus de 500 au cours des deux premiers mois de cette année – contactent Idite Lesom, ou « Get Lost », un groupe dirigé par des militants russes en République de Géorgie.

Le problème est que ces déserteurs n’ont nulle part où aller. « Je vis en dormant sur des manteaux, en mangeant je ne sais quoi. Et sans argent en poche. C’est très déprimant », a déclaré l’un des anciens militaires rencontrés par l’AP. Sur les réseaux sociaux, des comptes le qualifient de lâche et de traître et affirment qu’il devrait être tué.

Difficile de voyager, difficile d’obtenir l’asile

Les autorités allemandes ont déclaré que les Russes fuyant le service militaire pouvaient demander protection, et un tribunal français a statué l’été dernier que les Russes refusant de se battre pouvaient prétendre au statut de réfugié. Cependant, dans la pratique, il s’avère difficile pour les déserteurs d’obtenir l’asile. D’autant que la plupart disposent de passeports qui ne leur permettent de voyager que vers une poignée d’États de l’ex-Union soviétique, comme le Kazakhstan.

Moins de 300 Russes ont obtenu le statut de réfugié aux États-Unis en 2022. Les agents des douanes et de la protection des frontières ont rencontré plus de 57 000 Russes aux frontières américaines en 2023, contre environ 13 000 en 2021.

3 400 demandes d’asile de citoyens russes en France en 2023

En France, les demandes d’asile ont augmenté de plus de 50 % entre 2022 et 2023, pour atteindre environ 3 400 personnes, selon l’office français qui gère ces demandes. L’année dernière, l’Allemagne a reçu 7 663 premières demandes d’asile de citoyens russes, contre 2 851 en 2022, a indiqué le ministère allemand de l’Intérieur.

 
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