quelle est cette pratique passionnante, dangereuse et illégale ? – .

quelle est cette pratique passionnante, dangereuse et illégale ? – .
Descriptive text here

Un drame qui n’est malheureusement pas le premier chez les amateurs d’urbex. Samedi 27 avril 2024, une jeune fille de 15 ans est décédée alors qu’elle se livrait à une exploration urbaine. Elle est passée à travers le toit d’une usine abandonnée d’Unieux (Loire). Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été grièvement blessé lors de la même chute.

Cinq jours plus tôt, nos confrères du Progrès rapportaient la chute mortelle d’un garçon de 17 ans du haut du Grand Hôtel-Dieu, à . Le jeune homme ” pratiqué l’exploration urbaine et le parkour, ce qui lui a permis d’atteindre le toit sans difficulté », raconte le quotidien local.

Deux accidents qui, forcément, soulèvent plusieurs questions autour de l’urbex, qui vient de l’anglais Exploration Urbaineexploration urbaine en français.



Une pratique dangereuse par définition

Pour résumer le plus simplement, l’urbex consiste à explorer des lieux abandonnés : usines, casernes, sanatoriums… Une pratique qui n’est pas sans risques : chute de l’explorateur, effondrement d’une partie du bâtiment qui n’est plus entretenu et donc fragilisé par le temps et les aléas météorologiques.

Selon les friches qu’ils explorent, les « urbexers » peuvent également être confrontés à des risques d’inondation. Ils peuvent être exposés à des gaz toxiques ou à de l’amiante dégradée. Le risque de faire une mauvaise rencontre existe également.

Juridiquement, l’urbex est répréhensible car très souvent, les explorateurs pénètrent dans des sites privés.

règles d’or

En raison des nombreux risques inhérents à l’urbex, ses praticiens ont adopté quelques règles majeures. Patryce Hvs Jr. – L’explorateur, amiénois qui partage sa passion pour l’urbex sur une chaîne Youtube, s’est confié à Courrier Picard qu’il s’équipe toujours ” chaussures et lampes de sécurité « . Chacune de ses vidéos commence par cet avertissement : « L’exploration suivante est dangereuse et interdite. Ne reproduisez pas ce que vous verrez. »

Autres règles non écrites : apporter une trousse de premiers secoursavoir des vêtements qui couvrent la peau, garde ton téléphone portable. N’explorez pas un lieu seul et, bien sûr, faites quelques repérages avant l’exploration.

Il y a aussi le « code urbex non officiel », pour reprendre l’expression de Nicolas Offenstadt, historien, auteur d’un livre sur le sujet et lui-même « urbexeur ». Dans un entretien au journal du CNRS, il détaille : « On ne casse rien pour entrer, on ne touche à rien, on n’abîme rien, on ne donne pas l’adresse du lieu et on n’enlève rien. Les sites d’urbex sur Internet ne fournissent pas l’adresse des ruines dont on voit les photos. »

D’où vient cette pratique ?

Le fait d’explorer des lieux abandonnés, des ruines, est constitutif de l’espèce humaine et serait difficile à dater. Concernant l’urbex tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, Nicolas Offenstadt lie son développement en Occident à « désindustrialisation et chute du bloc de l’Est » qui a abouti à « abandon massif de bâtiments publics ou privés « .

Il souligne que l’apparition du terme urbex date du début des années 2000sur les réseaux sociaux, qui « jouent également un rôle clé dans ce phénomène, car qui dit urbex, dit échange, partage. Nous parlons ici d’un mouvement réel et non de pratiques individuelles isolées. « .

Selon l’historien, les pratiquants sont au nombre « en milliers » et les gens fascinés « en centaines de milliers « . ” Le grand nombre de sites Internet consacrés au phénomène parle de lui-même. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « J’espère que les plaintes autour du voile vont désormais cesser »
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui