Pourquoi vous ne pouvez pas partager un e-mail qui vous est destiné

Pourquoi vous ne pouvez pas partager un e-mail qui vous est destiné
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À première vue, transférer un email est un acte parfaitement anodin, et il est fort probable que vous l’ayez déjà fait sans demander le consentement de l’expéditeur. Mais en réalité, vous n’en avez pas le droit, enfin pas toujours…

De petits actes inoffensifs ont parfois des conséquences que nous ne pouvons imaginer. Ainsi, même si cela est très théorique, renvoyer un email qui vous est destiné peut vous causer bien des ennuis. Et tout cela concerne précisément un concept : le droit à la vie privée.

Tout d’abord, le droit au secret des correspondances est géré en Belgique par un document de très (très) haut niveau : la constitution belge. Celui-ci stipule en effet : « Le secret des lettres est inviolable. La loi détermine quels agents sont responsables de la violation du secret des lettres confiées à la poste » à l’article 29. Mais comme vous pouvez le constater, ce document date un peu, et aujourd’hui notre correspondance ne se fait plus. uniquement par la poste. Qui plus est, il délègue précisément à la loi l’obligation de déterminer ce qui constitue ou non une violation du « secret des lettres ».

Selon la loi belge (et la loi de la plupart des pays occidentaux, ne vous sentez pas trop protégé car votre interlocuteur ne réside pas en Belgique), le droit à la confidentialité des informations est garanti par la loi du 30 juillet 2018 relative à la protection des personnes. en ce qui concerne le traitement des données personnelles. La loi, telle qu’elle est publiée au Moniteur Belge (dans lequel la publication de toute loi ou décision officielle est nécessaire pour la rendre effective) est un document particulièrement volumineux, et dans lequel vous serez par définition très difficile à trouver. une mention concernant les emails. Cependant, ce que stipule cette loi, ainsi que le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) européen concerne également vos emails.

Théoriquement, aucune de ces deux lois ne concerne la sphère domestique, même si certaines interprétations peuvent varier sur ce qui constitue ou non la sphère domestique, et en quoi elle se distingue de la sphère professionnelle ou commerciale. Internet est généralement considéré comme un espace public et non domestique, et donc, logiquement, il ne serait pas correct de partager le contenu d’un email sur les réseaux sociaux (mais vous pouvez l’imaginer).

Pour les virements, c’est un peu plus compliqué donc, puisqu’on reste dans le domaine d’une correspondance privée. Mais d’ores et déjà, on peut noter une première chose : le partage d’informations au niveau professionnel. Partager un email professionnel reste, par définition, illégal sans le consentement de toutes les parties concernées. Et il en va de même pour les emails commerciaux.

Bien entendu, cela ne s’arrête pas là puisqu’il y a aussi la question du harcèlement. Si le transfert d’un email peut contribuer à une forme de harcèlement moral, l’expéditeur peut intenter une action en justice contre la personne responsable du transfert. Qu’est-ce qui constitue du harcèlement moral selon la loi belge ? L’article 442 du Code civil belge dispose : « Quiconque aura harcelé une personne alors qu’il savait ou aurait dû savoir qu’il porterait gravement atteinte, par ce comportement, à la tranquillité de la personne visée, sera puni d’une peine d’emprisonnement de quinze jours. à deux ans et une amende de cinquante euros à trois cents euros, ou une de ces peines seulement. »

Comme vous pouvez le constater, cette notion de harcèlement est assez vague, et peut donc s’appliquer à toute forme de comportement qui nuirait à la tranquillité d’esprit d’autrui. Inutile de vous dire qu’à ce petit jeu, mieux vaut ne pas tenter le diable.

Mais les choses peuvent aller bien plus loin en cas de sinistre. Par exemple, partager des informations confidentielles, des informations personnelles qui pourraient offenser quelqu’un ou avoir un impact profond sur son existence.

Le droit belge en la matière est multiforme et assez complexe, avec plusieurs niveaux de droit (auxquels on pourrait également ajouter les droits européens et régionaux) qui garantissent tous à leur manière le secret des correspondances. D’une manière générale, il est bien clair que partager un email, quel qu’il soit, sans le consentement de toutes les parties concernées, pourrait constituer une infraction à l’une de ces lois… Aussi pour Ne prenez aucun risque, nous vous conseillons de toujours demander pour obtenir le consentement de quelqu’un avant de transférer son courrier électronique.

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