La Bourse de New York a plongé dans le rouge vendredi, les résultats décevants de plusieurs grandes banques s’étant ajoutés aux inquiétudes suscitées par le récent réveil de l’inflation.
En fin de matinée, l’indice Dow Jones a perdu 0,9% à 38.099,5 points, tandis que le Nasdaq Composite a perdu 1,3% à 16.225 points.
Sur l’ensemble de la semaine, le Dow a perdu jusqu’à présent plus de 2%, tandis que le Nasdaq n’a affiché qu’une baisse symbolique de l’ordre de 0,1%.
La semaine a été dominée par les inquiétudes liées à la persistance de l’inflation aux Etats-Unis, ce qui pourrait bien compliquer la tâche de la Fed dans sa volonté d’amorcer un cycle d’assouplissement monétaire.
L’indice de confiance de l’Université du Michigan a montré une nette détérioration du moral des ménages en avril en raison d’une hausse de leurs anticipations d’inflation.
Leur estimation de la hausse des prix sur 12 mois s’élève à 3,1%, contre 2,9% en mars, un niveau une fois de plus supérieur à la fourchette de 2,3% à 3% qui prévalait avant l’épidémie. Covid.
Tout aussi inquiétant, le directeur général de JPMorgan, Jamie Dimon, s’est dit vendredi préoccupé par l’existence d’un grand nombre de tensions inflationnistes persistantes, et ‘qui pourraient bien perdurer’ selon lui.
Si la nouvelle saison des résultats a suscité beaucoup d’espoirs, les performances mitigées révélées par plusieurs groupes financiers ont freiné l’enthousiasme des investisseurs ce matin.
JPMorgan Chase, la plus grande banque américaine en termes d’actifs, a chuté de plus de 5% après avoir annoncé un bénéfice net par action (BPA) nettement supérieur aux attentes.
Citigroup a perdu plus de 2%, malgré des comptes trimestriels bien meilleurs que prévu, alors que le groupe new-yorkais a finalisé le mois dernier un important plan de restructuration.
Wells Fargo a de son côté réussi à limiter la casse (-0,1%) malgré l’annonce d’une baisse plus marquée que prévu de son bénéfice trimestriel.
Les craintes sur l’inflation favorisent la hausse des rendements obligataires, celui des bons du Trésor américain à dix ans dépassant la barre symbolique des 4,50% après avoir atteint un nouveau plus haut sur cinq mois à 4,53%. .
L’or, valeur refuge par excellence, profite pleinement de l’accès de faiblesse de Wall Street et atteint de nouveaux plus hauts historiques, non loin des 2450 points. Sa hausse sur les trois derniers mois atteint désormais 17 %.
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