« Un atroce drame familial… » Ce que l’on sait de la victime et de son fils soupçonnés de meurtre

« Un atroce drame familial… » Ce que l’on sait de la victime et de son fils soupçonnés de meurtre
Descriptive text here

l’essentiel
Garde à vue prolongée, sidération dans le village, famille discrète : après l’interpellation d’un individu soupçonné d’avoir tué sa mère à Lectoure, ce lundi, les Gersois se demandent comment un tel drame a pu se produire. Rapport.

Ce mercredi matin, le village de Lectoure se réveille dans la douleur, l’étonnement mais surtout l’incompréhension. Deux jours auparavant, un drame familial s’était produit. Agée de 60 ans, Corinne Bray aurait succombé à ses blessures, probablement infligées par son fils de trente ans. Il a été placé en garde à vue à 17 heures ce mardi 9 avril.

La garde à vue a été prolongée ce mercredi 10 avril. Selon nos informations, le mis en cause n’a pas contesté les faits. Il aurait battu sa mère avant de lui arracher un couteau des mains et de la poignarder.

Une famille discrète

Dans le village, peu de personnes connaissaient la victime. « On l’a vue à la foire de Saint-Martin, elle était sur un stand présentant ses chiens-loups », se souvient Michel. De son côté, le club canin Lectourois n’a jamais eu affaire à cet éleveur. Ce mercredi, le Lectourois a appris, comme tant d’autres, avec stupéfaction la disparition tragique de Corinne.

Mère de cinq enfants, récemment séparée, célibataire, la sexagénaire n’a pas fait parler de elle dans la commune gersoise. Sur les réseaux sociaux, elle partage son affection pour les animaux et sa passion pour l’élevage canin. Originaire de région parisienne, la victime vivait dans l’ancien corps de ferme qu’elle louait depuis plusieurs années. Elle y a élevé plusieurs races de chiens.

« Oui, ça me revient ! Elle était cliente, elle venait faire réparer sa voiture et celle de son compagnon », raconte JB. Le commerçant habite à plusieurs centaines de mètres du domicile familial. C’est sûrement l’un des voisins les plus proches. « Un jour, deux de ses chiens se sont enfuis et sont venus ici, elle est venue les chercher, elle était gênée », raconte JB.

Dans les cafés, l’affaire est commentée. Certaines personnes apprennent les faits en lisant le quotidien. «Je pensais que cette maison était abandonnée!» dit une Lectouroise. Au cours de la conversation, un Gersois s’approche : “J’ai vu les voitures de police, donc c’est pour ça !” Pour la majorité des Lectourais, les événements sont qualifiés d’« atroce drame familial ».

« Des drames familiaux comme celui-ci se produisent malheureusement tous les jours. C’est aléatoire mais ça existe», observe ce Gersois.

Vers une mise en examen pour meurtre ?

Le profil de l’accusé s’affine également lorsque l’enquête est ouverte. Après cette arrestation musclée, l’état de santé immédiat de l’individu était incompatible avec une garde à vue. Hospitalisé, ce n’est qu’au lendemain des faits qu’il a fait l’objet d’une mesure privative de liberté.

Une information judiciaire a été ouverte à Agen.
DDM – AB

Selon une Source proche du dossier, il aurait agi dans un accès de colère. Pour l’instant, il est impossible d’établir si un trouble psychologique ou neuropsychologique a aboli ou altéré son discernement. Sans antécédents psychiatriques mais avec un passé de toxicomane, l’heure est aux questions.

L’autopsie de la victime réalisée ce mercredi devrait prochainement livrer des conclusions afin d’établir les causes exactes du décès.

Entre-temps, une information judiciaire a été ouverte par le parquet d’Agen. L’accusé pourrait, d’ici ce jeudi 11 avril, être déféré au parquet en vue d’une éventuelle mise en examen pour homicide ascendant.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les producteurs locaux de Beni très touchés
NEXT Bois de lettres s’installe dans 9 communes pour célébrer la Journée internationale du vivre ensemble en paix