Stanislas Guerini veut « lever le tabou du licenciement » des fonctionnaires pour « insuffisance professionnelle »

Stanislas Guerini veut « lever le tabou du licenciement » des fonctionnaires pour « insuffisance professionnelle »
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CONTRE’» est une petite phrase qui suscite l’ire des syndicats. Stanislas Guerini a lancé, ce mardi 9 avril à Paris, la concertation autour de la réforme de la fonction publique, qui doit être présentée en Conseil des ministres cet automne. Ce projet de loi vise notamment à augmenter la rémunération des fonctionnaires au mérite et à faciliter les mutations dans les trois branches de la fonction (Etat, collectivités, hôpitaux).

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«Je souhaite qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique», a confié le ministre de la Transformation et de la Fonction publique au Parisienpointant une « culture d’évitement sur ces sujets ».

« C’est une distorsion du statut de la fonction publique que de considérer qu’au nom de la garantie de l’emploi, on ne peut pas se séparer d’un agent qui ne fait pas son travail. La justice, c’est récompenser les agents qui s’engagent et sanctionner ceux qui ne font pas suffisamment leur travail », a-t-il ajouté.

Selon les chiffres du ministère, rapportés par Le Parisientreize licenciements pour insuffisance professionnelle ont eu lieu en 2023 dans la fonction publique, pour 2,5 millions d’agents.

Renforcer la législation

Dans un document présenté ce mardi aux syndicats et au patronat, le gouvernement a détaillé une série de mesures qu’il compte inscrire dans son projet de loi : maintien systématique de la rémunération en cas de mutation, octroi plus aisé d’un « emploi permanent » aux apprentis, élargissement des éventail de sanctions face à « l’insuffisance professionnelle »…

« Le statut de la fonction publique n’est pas le statu quo, ce n’est pas l’égalitarisme. Il doit être évolué et modernisé. Nous avons des agents pleinement dans le 21e siècle, mais un système qui est parfois resté bloqué dans les années 1980», appuie le ministre.

Les huit syndicats ont dénoncé, lundi 8 avril, dans un communiqué commun une réforme « dogmatique » qui ne répondrait « à aucune des préoccupations des agents publics ». L’Unsa-FP juge notamment que les priorités des agents sont « celles de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de travail ». “Plutôt qu’un projet de loi, c’est un engagement budgétaire qui est nécessaire”, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse.

La concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été, avant de présenter le projet de loi à la rentrée. Deux autres réunions plénières avec les syndicats doivent se tenir les 14 mai et 20 juin.

 
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