Il y a tout juste vingt ans, Jonathan Coulom, 10 ans et demi, était enlevé dans un centre de vacances de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et retrouvé mort dans un étang à Guérande. Le juge en charge du dossier vient de clôturer l’enquête.
Nuit du 6 au 7 avril 2004, la disparition
Le matin du 7 avril 2004, Jonathan Coulom, 10 ans et demi, n’est plus dans la chambre qu’il partage avec des camarades de CM2 de l’école d’Orval (Cher) qui séjournent à Saint-Brevin-les-Pins, pour une classe de mer. Le centre de vacances des Pupilles de l’enseignement, établissement vieillissant, est situé à proximité de la Route Bleue. L’enfant n’a pris ni vêtements ni chaussures. L’hypothèse du kidnapping ne fait aucun doute.
Les jours suivants, 200 gendarmes ratissent les boisés et les résidences entourant le centre de vacances, mais, de jour en jour, l’inquiétude grandit et l’appel des parents de Jonathan reste sans réponse.
19 mai 2004, horreur
Le corps d’un enfant est découvert flottant dans un plan d’eau bordant un manoir, à l’entrée de Guérande, à une trentaine de kilomètres du lieu de la disparition de Jonathan. Il est ligoté et alourdi par un bloc de béton. « On a compris qu’il y avait un fou en cavale dans le coin. Et il faut le trouver rapidement »confie un officier.
Un groupe d’une vingtaine d’enquêteurs dirigé par la section de recherche de la gendarmerie de Rennes (Ille-et-Vilaine) va donc s’attaquer à cette ardue enquête. Il contient peu d’indices : une trace de sang sur les draps de Jonathan, les nœuds très particuliers qui encerclaient le corps…
Juin 2004, déjà la piste allemande
Deux policiers de la cellule Dennis – du nom d’un petit garçon assassiné en 2001 à Wulsbüttel, au nord de Brême – viennent à Saint-Nazaire rencontrer les gendarmes de la cellule Disparition 44, chargée du dossier Jonathan. “De nombreux éléments nous font penser qu’il s’agit du tueur en série que nous recherchions depuis douze ans”confie le commissaire Detlev Kaldinski, de la police criminelle de Rotenbourg.
Parmi ces éléments, les cordons et…