L’inflation aurait été bien plus élevée sans la hausse des taux de la BCE, selon la Banque de France

L’inflation aurait été bien plus élevée sans la hausse des taux de la BCE, selon la Banque de France
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– L’inflation aurait pu être bien plus élevée sans la BCE, selon la Banque de France.

L’inflation aurait-elle été plus élevée sans la hausse des taux de la BCE ? Oui, selon le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau qui a défendu jeudi 28 mars l’action de la Banque centrale européenne (BCE), assurant que sa hausse des taux d’intérêt avait permis d’éviter « 1 à 2 points » inflation en 2023. « Le resserrement monétaire a en fait contribué au processus de désinflation »a insisté le banquier central dans un discours prononcé à l’université Paris Dauphine, dont l’AFP a consulté une copie.

Selon “différents modèles” de la BCE et de la Banque de France, « l’inflation aurait été supérieure d’environ 1 à 2 points de pourcentage en 2023 » si la BCE s’est contenté d’augmenter ses taux d’intérêt au niveau attendu par les marchés fin 2021, avant l’offensive russe en Ukraine qui a accéléré la hausse des prix et contraint les banques centrales à adopter une politique monétaire plus restrictive. L’impact sur l’inflation des hausses de taux opérées par la BCE en 2024 et 2025 sera « encore plus élevé, en raison des retards dans la transmission de la politique monétaire » à l’économie réelle, a ajouté François Villeroy de Galhau. « La politique monétaire est désormais la force dominante qui gouverne » désinflation, a en outre déclaré le gouverneur.

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L’indice des prix à la consommation en baisse

Après un pic à 10,6% sur un an en octobre 2022, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui mesure l’inflation, est tombé à 2,9% sur un an dans la zone euro en décembre 2023. L’inflation s’est également atténuée aux États-Unis, où la Réserve fédérale américaine (Fed), comme la BCE, a accentué les hausses de taux d’intérêt en 2022 et 2023. Mais en janvier, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a estimé dans une chronique que le “mérité” Le ralentissement de l’inflation n’est pas imputable aux banques centrales, la politique monétaire ayant peu d’effet sur les causes spécifiques de l’épisode inflationniste amorcé en 2021 (choc énergétique et difficultés d’approvisionnement).

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Professeur d’économie à l’Université américaine de Princeton, Alan Blinder a également déclaré à l’AFP que “ce qu’ils ont fait est allé dans la bonne direction, mais (que) les effets» de la politique monétaire sur l’inflation n’avait pas été “seulement d’importance secondaire”. Pour François Villeroy de Galhau, « si la bataille contre l’inflation avait été un échec, les banques centrales » aurait « certainement été considéré comme responsable. » Face au ralentissement de la hausse des prix, le gouverneur a encore une fois plaidé pour une baisse des taux de la BCE en avril ou juinlors des prochaines réunions de politique monétaire de l’institution.

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