La Commission européenne rejette l’aide d’État à Corsair

La Commission européenne rejette l’aide d’État à Corsair
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En décembre 2020, la a présenté à la Commission européenne un premier projet de contribution d’un montant de 106,7 millions d’euros en soutien au projet de restructuration de la compagnie aérienne Corsair. En contrepartie, cette dernière s’engage à consentir certains efforts financiers et modifications structurelles.

Après examen, la Commission a décidé d’approuver ce plan.

Un peu moins de trois ans plus tard, en septembre dernier, la France a de nouveau soumis à la Commission une demande de modification de ce plan au motif que depuis 2020, Corsair rencontre à nouveau de graves difficultés financières en raison de la crise du Covid, des grèves aux Antilles, la guerre /Ukraine et l’augmentation du prix du kérosène.

La Commission exprime de sérieuses réserves sur plusieurs aspects de ce plan modifié. Tout d’abord, elle doute de la capacité de Corsair à rétablir sa viabilité financière à long terme, soulignant que les mesures proposées pourraient ne pas suffire à assurer un retour durable à la rentabilité.

Elle souligne également le faible apport de nouveaux capitaux de la part des actionnaires actuels de Corsair, jugé insuffisant au vu des montants d’aide envisagés et de la part apportée par l’État français. Et ce malgré l’arrivée dans la capitale de la République du Congo.

Enfin, la Commission s’interroge sur les mesures visant à limiter les distorsions de concurrence que ce projet pourrait provoquer. Corsair envisage d’augmenter le nombre de ses avions et d’ouvrir de nouvelles lignes vers La Réunion/provinces françaises, par exemple notre île. Cela pourrait affecter la concurrence selon la Commission, en renforçant sa position sur le marché au détriment des entreprises concurrentes. Même si la compagnie aérienne a souligné que la différence ne serait pas significative en termes de nombre de sièges, les nouveaux avions en ont moins.

En conséquence, la commission déclare le doute, « à ce stade, que la nouvelle aide à la restructuration respecte les principales exigences S&R (NDLR : aides d’État au sauvetage et à la destruction d’entreprises en difficulté) et, par conséquent, que les conditions des échanges au sein du marché intérieur ne soient pas affectées négativement de manière significative. dans une mesure contraire à l’intérêt commun« .

Elle donne donc un mois à Corsair et au gouvernement français pour revoir leur copie et faire de nouvelles propositions plus précises. Et leur rappelle, au cas où ils décideraient de l’ignorer, que cette décision a un effet suspensif et que « toute aide illégale peut être récupérée auprès de son bénéficiaire« .

Une entreprise prévenue en vaut deux…

 
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