Petite mobilisation mais mobilisation tout de même à l’appel des syndicats de la fonction publique ce mardi. Selon la police, 180 manifestants se sont rassemblés à Bourges, 130 à Châteauroux. Ce qu’ils réclament, entre autres : de véritables augmentations de salaire. Dans la fonction publique, les salaires ont toutefois été augmentés au cours des deux dernières années. mais pas assez par rapport à l’inflation.
Raphaël Tillie, secrétaire départemental de la section Indre du syndicat national du personnel technique des travaux, des réseaux et des infrastructures) réclame une augmentation du point d’indice. Il estime qu’au cours des 25 dernières années, en euros constants, son niveau de vie s’est dégradé. Bernadette Béchu, secrétaire départementale du syndicat FO du personnel des préfectures et services du ministère de l’Intérieur, s’inquiète également de la baisse importante de son pouvoir d’achat pour sa retraite qui se profile dans un an pour elle.
Faible mobilisation en France aussi
Dans l’Éducation nationale, l’un des principaux employeurs d’agents publics, 6,77% des enseignants étaient en grève au premier niveau (maternelle et élémentaire) et 10,65% au deuxième niveau (collèges et lycées), selon le ministère.
Outre une augmentation des salaires, les manifestants s’alarment également du manque croissant de moyens, que ce soit dans l’éducation ou dans les hôpitaux publics.
Même si des négociations salariales annuelles avaient lieu, elles n’aboutiraient qu’à des augmentations salariales en 2025, ce qui ferait de 2024 une « année blanche », s’inquiètent à l’unisson des huit syndicats représentatifs.
« Le gouvernement doit ouvrir de vraies négociations et nous dire la vérité », résume Stanislas Gaudon, président de la fédération des services publics CFE-CGC. “On nous dit qu’il faut être attractif avec un grand A, et on ne nous donne aucun élément d’attractivité”, regrette-t-il.
Avec l’AFP
