Comment Israël élimine toute alternative au Hamas à

Comment Israël élimine toute alternative au Hamas à
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Des enfants palestiniens dans les décombres d’une maison détruite par un bombardement israélien, à Rafah, au sud de la bande de , le 27 avril 2024. – /AFP

CONTRECela fait plus d’un demi-siècle que les gouvernements israéliens successifs ont, plus ou moins consciemment, fait le jeu des islamistes de la bande de Gaza. Tout a commencé en 1973, lorsque les autorités d’occupation ont parrainé l’inauguration à Gaza de la mosquée du Cheikh Ahmed Yassin, déjà chef de la branche locale des Frères musulmans. Israël s’est alors appuyé avec succès sur les militants islamistes pour contrebalancer les partisans nationalistes de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Ce pari s’est poursuivi après que l’OLP a lancé le soulèvement non armé de l’Intifada en 1987, dédié à l’établissement d’un État palestinien aux côtés d’Israël, la fameuse « solution à deux États ». . Les Frères musulmans ont répondu en se transformant à Gaza en Hamas, acronyme arabe de « mouvement de résistance islamique », qui prônait la destruction d’Israël. Il a fallu la victoire électorale, en 1992, du « camp de la paix » en Israël pour qu’Yitzhak Rabin, devenu Premier ministre, signe l’année suivante un accord historique entre Israël et l’OLP avec Yasser Arafat.

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Gaza se rend au Hamas

Les deux années au cours desquelles Rabin et Arafat ont travaillé ensemble pour une paix durable et ont ainsi collaboré contre le Hamas représentent la seule exception à la séquence de plusieurs décennies d’apaisement israélien envers les islamistes de Gaza. Après l’assassinat de Rabin par un terroriste juif en 1995, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a travaillé à saboter l’accord conclu avec l’OLP. En 1997, il a même libéré Yassine des prisons israéliennes où il purgeait une peine à perpétuité. Le retour triomphal à Gaza du fondateur du Hamas complique sérieusement la tâche d’Arafat, jusqu’à la deuxième Intifada, en 2000, marquée cette fois par des attentats suicides.

C’est Ariel Sharon, chef du gouvernement israélien, qui a écrasé ce soulèvement armé, éliminant Yassin en 2004 et assiégeant Arafat, qui mourut peu après. Sharon a ordonné, en 2005, le retrait de l’armée et des colons de la bande de Gaza, retrait qu’il a refusé de négocier avec le successeur d’Arafat, Mahmoud Abbas, qui a ouvert la voie au Hamas, bientôt maître de la bande de Gaza. Enclave palestinienne.

Pendant plus de seize ans, de 2007 à 2023, Gaza a été coupée de la Cisjordanie et du reste du monde, en raison d’un blocus rigoureux imposé par Israël, l’Égypte à la frontière sud. Un tel blocus permet aux islamistes de consolider leur contrôle sur Gaza, où ils traquent et répriment toute forme d’opposition. Benjamin Netanyahu, revenu à la tête du gouvernement en 2009, a également décidé, deux ans plus tard, de libérer de nombreux « faucons » du Hamas, dont Yahya Sinouar, tout en refusant la libération des partisans déclarés de la solution. à deux États.

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