Dès leur rencontre au collège, leur relation a été qualifiée de “nuisible, faite d’humiliation et de dénigrement”, résume le président de l’audience, ce jeudi 2 mai. Devant lui, une Mimizannaise de 24 ans enveloppée dans une longue…
Dès leur rencontre au collège, leur relation a été qualifiée de « nocive, faite d’humiliation et de dénigrement », résume le président de l’audience, ce jeudi 2 mai. Face à lui, une Mimizannaise de 24 ans enveloppée dans un long manteau blanc à effet boucle de mouton, crie à l’injustice. Elle se dit victime de toute cette affaire. Elle doit cependant répondre de violences et menaces de mort contre son compagnon, entre 2016 et 2023, dans les Landes et en région parisienne.
« Je mesure 1,60 m et lui 1,98 m. C’est de la légitime défense ! », insiste-t-elle. Elle reconnaît avoir menacé son compagnon avec un couteau, l’avoir mordu, lui avoir éteint une cigarette dans le dos ou lui avoir cassé un manche à balai. »
À propos de la victime masculine, un expert écrit : « Pendant des années, il a accepté l’inacceptable, avec une perte totale d’estime de soi. Il a subi de multiples traumatismes et se croyait responsable de la situation. »
Le procureur livre son analyse : « Il est mort. Elle a mangé son cerveau. Elle l’a détruit de l’intérieur pendant plusieurs années. » Faux, le prévenu s’énerve : « Je n’avais aucun contrôle sur lui. S’il voulait dire non, il le pouvait. » Le juge demande : « Regrettez-vous quelque chose ? » « Non », dit-elle après réflexion.
Elle demande la libération
En septembre 2022, l’ex-compagne sort du silence lorsqu’il comprend qu’elle s’en prend également à leur fils. A la gendarmerie, son audition dure dix heures. La prévenue, qui n’a jamais connu son père et qui est suivie pour ses accès de colère, réfute : « Impossible, mon fils est la prunelle de mes yeux. »
Enfant jeté sur le lit, joues pincées pour le forcer à manger, fessées… Les témoins sont catégoriques. En défense, Me Capdeville, indique : « Elle reconnaît des gestes violents dans un contexte de provocations, d’agressions contre son ex, mais demande la relaxe concernant son fils. »
La mère n’a pas entendu sa peine : “Six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans et interdiction de contact avec les victimes”. Elle avait quitté la pièce.