La présidente de l’EERS dit espérer que les résultats de l’étude aideront également d’autres institutions à lutter contre les abus sexuels, ces derniers étant également une réalité au sein des familles, des associations sportives et des écoles. “Il n’est pas possible de se reposer sur ses lauriers et de désigner des boucs émissaires, comme l’Église catholique par exemple”, dit-elle.
“Nous parlons de viol et de contrainte”
« Nous avons longtemps eu, au sein de l’Église réformée, le sentiment que ce sujet ne nous concernait pas plus que le reste de la société », reconnaît Rita Famos. L’étude de l’Église réformée d’Allemagne, qui a révélé en janvier l’existence d’au moins 2.225 victimes d’abus, a été un élément déclencheur. Depuis le début de l’année, le président de l’EERS est informé de cas quasiment chaque semaine. “Ce sont des cas graves, on parle de viol et de contrainte”, dit-elle.
Contrairement à l’Église catholique suisse et à l’Église réformée allemande, l’Église réformée suisse n’a pas l’intention de passer au crible les dossiers, mais plutôt de procéder à une enquête. Un examen approfondi des dossiers serait beaucoup plus compliqué que pour les catholiques en raison de la structure fédéraliste de l’EERS, affirme Rita Famos.
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