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père incestueux reconnu coupable d’avoir drogué, filmé et violé sa fille mineure

père incestueux reconnu coupable d’avoir drogué, filmé et violé sa fille mineure
père incestueux reconnu coupable d’avoir drogué, filmé et violé sa fille mineure

Trois jours pour juger trois ans de viol sur une petite fille, trois jours d’un procès éreintant pour décider du sort d’un père incestueux, trois jours pour pouvoir tourner la page. Dans le hall du tribunal judiciaire de Melun (Seine-et-Marne), quelques minutes avant l’annonce du verdict, la tension est présente mais les cœurs sont apaisés. Juliette (son prénom a été modifié) est serein. Le plus dur est passé. «Je sens déjà qu’un poids a été enlevé», confie-t-elle. Dans ses mains se trouve son lapin en peluche et sa mère est toujours près d’elle.

Vers 12 heures, le verdict du tribunal correctionnel départemental de Seine-et-Marne à Melun tombe. Michael (son prénom a été modifié) est condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour « viol incestueux commis sur mineur de moins de 15 ans par un ascendant ». Il a été reconnu coupable par le tribunal d’avoir administré à sa fille mineure une substance susceptible d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, de commettre des viols, des agressions sexuelles et d’enregistrer des images à caractère pédopornographique. .

En début de matinée, avant le délibéré, l’accusé, la quarantaine, s’était exprimé pour la dernière fois : « Je sais que Juliette n’acceptera pas mes excuses. Je souhaite juste que je ne sois pas considéré uniquement pour les actes horribles que j’ai commis contre ma fille. A l’annonce du verdict, il est resté impassible. Juliette et sa mère Eva (le prénom a été modifié)Ils s’embrassent. «C’est un soulagement», dit Eva.

« Entre 260 et 290 viols de sa propre fille »

La veille, le procureur général avait requis la même peine, quinze ans. Considérant les faits, minutieusement analysés tout au long du procès par le tribunal : les attouchements, les viols, les vidéos et photos prises lors des agressions, les médicaments administrés, notamment des somnifères pour la calmer. Il y a aussi leur durée : trois ans ; la récidive : chaque week-end passé avec son père, soit un week-end sur deux, âge de Juliette au moment des faits, de ses neuf à ses treize ans.

” Il n’y a pas de doute. Juliette était une enfant au moment des faits. On l’entend parler de ce qu’elle a fait à l’école pendant que son père la viole. C’est elle et elle seule qui, après trois ans d’épreuve, aura le courage que son père n’a jamais eu : dire stop ! « . Et puis il y a les détails aggravants : les recherches de vidéos pornographiques de relations incestueuses sur Internet, la lingerie sexy qu’il lui achète, les vibromasseurs qu’il utilise, les tests de grossesse.

« Tu es un monstre Michel. Vous êtes un lâche», lors de sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile, Me Alain Labéribe, ne manque pas d’arguments pour étayer ses propos. « J’ai calculé, sur trois ans, si l’on compte tous les week-ends passés avec son père. Cela fait 130 week-ends, soit entre 260 et 290 viols sur sa propre fille. Des viols où il éjacule presque à chaque fois. C’est énorme, c’est fou, c’est monstrueux”, a-t-il déclaré.

Un homme « réinsérable » selon l’expertise psychiatrique

La tâche de l’avocate de la défense, Me Stéphanie Thierry-Leufroy, a été plus ardue. Défendre ce qui semble indéfendable, trouver l’humanité dans l’inhumain. Avec plus de vingt-cinq ans de carrière, l’avocat avoue : « c’est la première fois que je suis confronté à une affaire d’inceste impliquant des vidéos ».

Son client a une personnalité douce et sans problème, un employé sans problème, père de famille, « papa poule », voisin discret : « Ici, on ne vient pas chercher la culpabilité. C’est clair. À l’exception de nombreux clients, il a toujours plaidé coupable. C’est rare d’avoir un père incestueux qui reconnaît les faits», explique l’avocat.

Elle examine ensuite les évaluations psychiatriques du prévenu qui le déclarent réhabilité et ne présentant pas de risques pénaux. « Michel n’est pas attiré par les enfants. Il est titulaire de son BAFA (certificat d’aptitude aux fonctions d’animateur) et travaille depuis plusieurs années auprès des jeunes sans jamais passer à l’action. Je vous demande donc de prononcer une peine adaptée. »

Au bout de trois jours, le tribunal a statué. Le président, Julien Quéré, a personnellement salué le courage dont a fait preuve Juliette, avant de rendre son verdict. Quinze ans de réclusion criminelle, cinq ans de suivi socio-judiciaire, une ordonnance de soins et un suivi psychopathologique. Comme mesure définitive, le président a prononcé une interdiction de se présenter au domicile de Juliette. L’autorité parentale sur sa fille lui a également été retirée. Michel est désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

En , l’inceste continue de faire des ravages. On estime que chaque année, 160 000 enfants sont agressés sexuellement, souvent par un membre de leur famille. Selon une enquête Ipsos réalisée en novembre 2020 par l’association Face à l’inceste, un Français sur 10 déclare avoir été victime d’inceste, soit environ 6,7 millions de personnes. Cela représente trois élèves dans une classe de 30.

 
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