FAIT DU JOUR Édouard Philippe veut un bloc ouvert dans l’espace central – .

Yvan Lachaud, délégué départemental Horizons, a reçu la visite d’Édouard Philippe, président de ce parti en présence de Sophie Pellegrin-Ponsole, candidate Horizons pour la deuxième circonscription du Gard et de Christian Baume, candidat pour la troisième.

Edouard Philippe (Photo Anthony Maurin)

Si pour certains, le problème ne se pose pas car ils ont choisi leur cheval depuis des semaines, pour d’autres, il hésite encore. Pour quoi? Pour qui? Entre la peste et le choléra, je ne sais plus quoi faire ! », entend-on actuellement à longueur de journée. La situation politique française est à un moment charnière. À quelques jours du premier tour des élections législatives suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, Édouard Philippe est en déplacement à travers la France. Après le Nord, la Meurthe-et-Moselle, la Gironde, la Dordogne, la Charente ou encore Paris, la Vienne, la Loire et la Seine-Maritime, il était temps de venir dans le Gard. C’est à l’invitation d’Yvan Lachaud qu’Édouard Philippe a passé deux heures dans notre département avant de se rendre dans l’Hérault. Il avait dit qu’il ferait une sorte de tour de France, et il l’a fait ! Les candidats de Renaissance et des autres partis du Centre sont également présents. »

Edouard Philippe avec Yvan Lachaud accueillant les candidats d’Horizons dans le Gard (Photo Anthony Maurin)

Dans le jardin du délicat restaurant étoilé Jérôme Nutile, Édouard Philippe rappelle les fondamentaux : « La campagne est brève, courte, il faut présenter la situation le plus clairement possible et lire les propositions de chacun. Je prends acte de la dissolution, je propose désormais plus qu’une reconstruction, il faut nourrir un message plus large. »

Duels entre le RN et LFI ? Non ! Et c’est pour éviter cela qu’Édouard Philippe prend le trottoir et sillonne la France. Le maire du Havre et fondateur d’Horizons est également conscient d’avoir une part de responsabilité dans cette affaire et ne se cache pas derrière son petit doigt en évoquant le fait qu’il n’a pas tout réussi lors de son passage à Matignon. Colère, inquiétude, lassitude ou fatigue. ” Je vois des interrogations et des ressentiments, tout cela doit être pris en compte, mais il ne faut pas s’y résigner. Alors soit je parle pendant 45 minutes, soit je réponds à vos questions et j’essaie d’être concis. »

Edouard Philippe (Photo Anthony Maurin)

Optez pour la question/réponse. Le parti d’Édouard Philippe présente 82 candidats à ces élections, en son nom, distingué d’Ensembles, le groupe de coalition de divers partis proches d’En Marche. Pour quoi ? Pour rester libre. Pour quoi ? Peut-être pour s’accrocher à un centre ouvert prêt à s’unir contre les deux autres blocs ? Édouard Philippe s’ouvre à gauche. ” En trois ans, j’ai bien vu qu’on ne peut pas régler tous les problèmes français, mais je n’efface pas tout ce que j’ai fait car j’ai inscrit cette action dans la durée et il faut avancer. On n’aura pas de majorité présidentielle à nouveau, je tends la main pour l’élargir, il faudra construire une coalition après le second tour. »

L’ancien Premier ministre veut continuer et construire. Avec Raphaël Glucksmann, Édouard Philippe pense à une gauche qui veut l’Europe et qui souhaite réguler l’économie de marché tout en poursuivant les discussions sur d’autres sujets.

Edouard Philippe June 2024 (Photo Anthony Maurin)

Edouard Philippe n’a rien perdu de son éloquence (Photo Anthony Maurin)

« De la droite conservatrice à la gauche démocratique, c’est ce qui se passe dans toutes les démocraties d’Europe… N’oublions pas que la France ne fonctionne pas sous un régime présidentiel mais parlementaire ! Aucun parti politique dans l’espace central ne peut à lui seul représenter tout le monde. » Horizons, Renaissance ou MoDem étaient ensemble en 2022, mais à écouter Édouard Philippe, les partis ont évolué. ” Nous assumons notre indépendance avec nos 27 000 adhérents à jour de leurs cotisations. Cette indépendance me permet de discuter avec l’ensemble de l’espace central. Nous augmentons le nombre de nos candidats mais je peux aussi soutenir d’autres candidats en plus du nôtre. Je suis à l’aise et cohérent avec ce que je dis. »

Quand on lui parle du second tour, l’ancien Premier ministre sursaute. Il en va de même lorsqu’on ose parler de 2027. Cela recentre le sujet. ” Je ne sais pas toujours comment gagner une élection, mais je sais comment on peut la perdre, alors on parlera du deuxième tour après le premier ! Il existe un espace politique au milieu de la pince des extrêmes. L’alternative est un bloc central. »

Edouard Philippe entouré d’Yvan Lachaud et Christian Baume (Photo Anthony Maurin)

Le monde change ou a changé. Une démocratie telle que nous l’imaginions encore au siècle dernier est-elle encore possible ? ” Nous gagnerons tous en choisissant la démocratie et en y revenant. Nous devons accepter les résultats des élections, c’est la règle du jeu et nous devons l’accepter mais il est facile de diviser et de créer des conflits. Mélenchon crée des conflits partout, c’est peut-être une voie révolutionnaire mais elle n’est en aucun cas démocratique. Les récentes propositions du RN et de Bardella sur la double nationalité consistent à catégoriser les Français. Mon objectif est de ne jamais jouer en divisions car nous sommes un pays explosif lorsque nous jouons en divisions, ne perdons jamais cela de vue. »

Toujours dans les papiers du président de la République, Édouard Philippe reconnaît néanmoins n’avoir été informé de la dissolution qu’une trentaine de minutes avant l’annonce officielle. C’est Emmanuel Macron qui l’a appelé avant de dissoudre la Chambre des députés.

Edouard Philippe June 2024 (Photo Anthony Maurin)

Yvan Lachaud explique les raisons de la venue de l’ancien Premier ministre à Nîmes pour soutenir ses candidats (Photo Anthony Maurin)

« J’espère juste que la situation d’après sera plus compréhensible que celle d’avant… Mais je vois des candidats qui font des déclarations étonnantes. On ne peut pas dire des choses avec le cœur sur la manche et la bouche dans le cœur, ce n’est pas assez facile, c’est surtout faux ! »

Et dans le Gard, les deux candidats présentés par Horizons sont-ils à la hauteur ? Ici, le RN fait un gros score et nos candidats, pour les affronter, sont convaincus et se battent pour défendre leurs idées. Ils proposent des choses sérieuses et crédibles, grâce à cela un choix est offert aux Gardois. Nos candidats ont un parcours, ils travaillent, ils ne sont en aucun cas des candidats d’un label ou d’un candidat national. Ici, vous avez des gens, des Gardois qui connaissent le Gard, c’est leur force ! Aucun de nos candidats ne prétend qu’on peut se raser gratuitement. Certains prennent cette position qui est la plus facile, mais dans une campagne je préfère notre façon de faire qui est plus estimable. »

 
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