l’UBB arrache sa première finale au bout du suspense

l’UBB arrache sa première finale au bout du suspense
l’UBB arrache sa première finale au bout du suspense

LLa porte s’ouvrit enfin, au tout dernier moment. Et l’Union Bordeaux-Bègles s’est précipitée in extremis pour se rendre à Marseille où elle disputera vendredi prochain la première finale de Top 14 de son histoire face au Stade Toulousain, tenant du titre. Après trois échecs en mi-temps, les Bordelais ont tremblé jusqu’au bout face au Stade Français (20-22), dans un Stade Matmut Atlantique qui rêvait aussi de Méditerranée. Et lorsque Segonds a raté la transformation sur le dernier essai de Peryresblanques qui aurait pu être synonyme de prolongation, toute la tension accumulée s’est transformée en une explosion de joie intense, à l’image de Lucu et Penaud, courant comme des furies vers le Shift des Supporters.

Depuis Castres en 2018, aucun barrage n’a réussi cet exploit à ce stade de la compétition

Rien n’a été donné à l’UBB mais elle a su forcer le destin. Depuis Castres en 2018, aucun barrage n’a réussi cet exploit à ce stade de la compétition. Les scènes de liesse après le coup de sifflet final ne doivent pas faire oublier que l’armoire à trophées est encore vide. Mais l’opportunité de le combler se présentera la semaine prochaine. Face à l’armada des Rouge et Noir dirigée par Antoine Dupont, l’UBB n’aura évidemment pas l’étiquette de favori. Peu importe. Malgré une saison de hauts et de bas, elle a montré cette année qu’elle était capable de sauter par-dessus les barrières.

Un vrai coup de force

C’est ce qu’elle a fait ce samedi face aux Parisiens contre qui elle avait perdu deux fois lors de la saison régulière. Privés de Jalibert et Tameifuna, les Bordelais ont dû traverser un véritable bras de fer aussi indécis que tendu. Et à ce stade de la compétition, tant pis pour le spectacle. Malgré une frappe directe qui aurait pu lui coûter cher en fin de match, Lucu a montré la voie et a relevé son équipe dans les moments chauds. Les attaquants étaient solidaires dans le combat. Il leur a fallu attaquer au chalumeau la porte de la finale pour brûler les souvenirs maudits de Lille (2021), Nice (2022) et San Sebastian (2023).

La pression était palpable ce samedi et comme lors du barrage contre le Racing 92, les Bordelais ont mis un peu de temps à rentrer dans le match. Ils prirent alors les choses en main dans ce qui allait être un véritable bras de fer, basé sur les combats, les bougies et l’occupation du terrain. Après l’égalisation de Lucu (3-3, 12e), les avants girondins entraient en scène. Sans doute épuisés d’avoir été pointés du doigt tout au long de la saison, ils ont marqué le peloton parisien avec deux groupes pénétrants qui ont mis Lamothe à l’épreuve (3-10, 17e et 3-17, 21e).

Mais le Stade Français a réagi assez vite. Kockott s’est chargé d’entretenir l’électricité dans les débats et dans le registre du combat collectif, les Parisiens ont été tout aussi efficaces en travaillant la défense girondine sur un maul, et en martelant la ligne pour marquer un essai signé Briatte (10-17, 30e).

Dans cette première période, l’UBB a remporté le duel d’occupation. Buros et Lucu dominaient Segonds dans ce secteur. Mais les Parisiens ont rapidement pris le dessus dans la mêlée. Dans les rangs girondins, l’absence de Tameifuna à droite s’est fait sentir. Juste avant la pause, Macalou perce la défense bordelaise mais Barré est rattrapé in extremis devant la ligne par Bielle-Biarrey. Les Bordelais commettent davantage de fautes mais conservent leur avantage à la mi-temps.

Ils étouffent

Freinés par leur alignement (4 ballons perdus) et quelques mauvais choix en début de seconde période, ils restaient sous la menace parisienne. A la poursuite de leurs freins depuis le début du match, les trois-quarts girondins ont profité d’un turnover dans leurs 22 mètres pour amener un peu de folie dans cette rencontre. Moefana et Bielle-Biarrey mettent le gaz, et quelques temps plus tard, Penaud sert Bochaton pour le troisième essai girondin (10-22, 56e). Mais les Soldats Roses reviennent rapidement dans le match avec un nouveau groupe pénétrant conclu dans l’en-but par Peyresblanques (15-22, 62e).

Le suspense restait total en fin de match lorsque les Parisiens campaient devant la ligne des buts girondins. Mêlées, mauls… L’UBB trébuchait et se retrouvait à 14 suite au carton jaune de Cazeaux (80e+3). Paris trouvait la faille sur un maul encore conclu par Peryresblanques. Mais sur la transformation, Segonds trouvait son troisième poste de la soirée. Les Bordelais pourraient exulter… Les voilà en finale.

 
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