L’attente était interminable, mais c’est désormais terminé ! Bugatti vient de présenter officiellement sa toute nouvelle hypercar, qui succède à la Chiron. Baptisé Tourbillon, il reprend une partie du langage stylistique de son prédécesseur, mais introduit un nouveau V16 hybride développant 1 800 chevaux. Le Tourbillon pousse également encore plus loin le curseur de l’exclusivité.
Cela fait déjà 8 ans que la Chiron est arrivée sur le marché très fermé des hypercars. Depuis, 500 exemplaires ont été produits, mais le moment est désormais venu pour elle de passer la main à son remplaçant, baptisé Tourbillon. Bugatti annonce que le système de dénomination de ses modèles, qui consistait à rendre hommage à des pilotes emblématiques, est désormais terminé. Le nom de cette nouvelle hypercar a été choisi car il incarne parfaitement la philosophie de l’automobile, selon la marque.
Esthétiquement, le Tourbillon semble n’être qu’une grande évolution de la Chiron. Du moins à première vue. L’avant est beaucoup plus massif, avec sa calandre en fer à cheval plus large qu’auparavant. Les optiques sont plus fines et adoptent une nouvelle signature lumineuse. Le capot avant est marqué par une arête centrale, qui se prolonge par l’unique essuie-glace, positionné verticalement. Ce même pli de carrosserie se prolonge sur le toit et s’efface juste avant le logo Bugatti, positionné à l’arrière. La signature lumineuse s’inspire de celle de La Voiture Noire. Le Tourbillon se pare d’un imposant diffuseur et de 2 doubles sorties d’échappement très étirées. Quelques gimmicks de la Chiron sont encore visibles, notamment la ligne en forme de C qui encadre les portes, sur le profil. Et en parlant de portes, elles ont désormais une ouverture en forme d’aile !
Un intérieur raffiné à souhait
L’intérieur est cependant très différent de celui de la Chiron. L’agencement ne diffère pas fondamentalement, le Tourbillon dispose d’une console centrale étroite et verticale, avec des commandes en aluminium et cristal. Cependant, pour la première fois dans l’histoire de Bugatti, elle dispose d’un écran. Celui-ci est escamotable et peut donc être totalement invisible, afin de ne pas déséquilibrer le design de la planche de bord. L’instrumentation évoque le mouvement d’horlogerie, avec des engrenages visibles. Le compteur central est gradué jusqu’à 550 km/h, tandis que la zone rouge démarre à 9 500 tr/min.
Mais aussi beau soit-il, la partie la plus spectaculaire se trouve à l’arrière, derrière les sièges. Ce n’est plus un secret depuis plusieurs mois, le W16 a tiré sa révérence. Mais Bugatti a conservé le même nombre de cylindres. Le nouveau Tourbillon est équipé d’un nouveau V16 8.3 atmosphérique, couplé à 3 moteurs électriques (2 à l’avant et 1 à l’arrière). Le tout développe 1 800 chevaux, dont 1 000 provenant du seul V16, développé Cosworth. Bugatti ne précise pas de chiffres de performances, autres que vitesse de pointe « supérieure à 400 km/h ». La voiture est également équipée d’une batterie de 25 kWh qui permet de parcourir 60 kilomètres en mode 100 % électrique, selon la marque. Ce qui pourrait lui permettre d’échapper au malus écologique mais, vu les prix, les acheteurs n’y prêteront pas attention…
Bien évidemment, l’aérodynamisme a été au centre du développement du Tourbillon. Le poids a été réduit au maximum, grâce notamment à un châssis en fibre de carbone. Une attention particulière a été portée à la gestion des flux d’air. L’aileron arrière mobile permet de freiner, de se relever ou de stabiliser la voiture à grande vitesse. Les suspensions sont conçues sur mesure en aluminium. Le Tourbillon est automatiquement équipé de freins en carbone-céramique.
Reste maintenant à répondre à la question que tout le monde se pose : combien ça coûte ? Bugatti annonce un prix de 3,8 millions d’euros. Cependant, c’est le prix de la voiture « de base ». Il sera bien entendu possible de personnaliser votre copie, avec une extension plus ou moins importante. Contrairement à la Chiron, seuls 250 exemplaires seront produits, soit la moitié du nombre. Quoi qu’il en soit, Bugatti vient de rassurer tous ceux qui redoutaient l’arrivée de Rimac dans l’équation. L’avenir de la marque s’annonce tout aussi puissant !
