Un ancien dirigeant de PlayStation affirme que les jeux seraient meilleurs si nous mettions fin à « cette guerre des plateformes » et disposions d’une « console de salon standard ». Il explique que les consoles Xbox et PlayStation d’aujourd’hui ne sont pas suffisamment différentes pour justifier cette bataille.
Le manque de variété de contenu sur console nuit à leur avenir
C’est lors du panel IGN Live 2024 que Shawn Layden, ancien directeur des PlayStation Studios, s’est exprimé sur l’avenir du jeu vidéo, et plus particulièrement des consoles. Et sa vision est assez intéressante puisque selon lui, il faut mettre un terme à la guerre des consoles. Voici ce qu’il répond lorsqu’on lui demande où il voit le monde des consoles dans dix ans.
Les jeux coûteront 400 millions de dollars et nécessiteront sept ans de développement. C’est donc le genre de dépense d’argent et de temps excessif requis pour obtenir le produit qui sera vraiment un albatros pour l’expérience console.
Si nous ne pouvons pas avoir une plus grande variété de contenu et parce que la fabrication des jeux coûte 200, 300 ou 400 millions de dollars, il n’y a pas beaucoup de prise de risque.
C’est une chose de mettre 10 millions de dollars sur la table et de dire « faites-en une star et voyez ce qui se passe », mais si vous voulez créer une expérience narrative entièrement nouvelle sur des choses que nous n’avons jamais vues auparavant et de nouveaux personnages, et vous Si vous avez besoin de 350 millions de dollars pour y parvenir, peu de directeurs financiers et de grandes entreprises sont prêts à vous faire un chèque.
Selon lui, on demandera plus facilement à l’entreprise de créer un Gears of War 7 par exemple, et tous les gros jeux qui sortent aujourd’hui se retrouvent plus ou moins dans les mêmes catégories. Pour Shawn Layden, ce n’est pas ainsi que de nouveaux clients seront attirés sur le marché des consoles.
Il explique que ce n’est pas en continuant à jouer à Call of Duty, Fortnite et autres jeux bien connus que ceux qui n’y jouent pas déjà sur console commenceront à y jouer du jour au lendemain. « Le manque de variété des contenus constitue l’un des plus grands risques pour l’avenir. »
Une console de salon unique
Interrogé sur la manière dont nous jouerons aux jeux vidéo à l’avenir, Shawn Layden pense que nous avons atteint un point où il n’y a plus assez de différence entre les consoles.
On a l’impression que nous sommes dans un moment similaire à celui de la VHS et du Betamax. Certes, Nintendo est dans sa propre voie et fait de grandes choses, et parfois il y a du multiplateforme, parfois non. Mais je pense que nous sommes arrivés à un point maintenant où, si vous regardez à quel point l’architecture Xbox et l’architecture Playstation sont similaires, vous ouvrez la boîte et elles sont toutes deux construites par AMD, n’est-ce pas ?
Il fut un temps où l’architecture de la 360 par rapport à celle de la PS3 était si différente que nous en avions marre d’essayer de passer en multiplateforme par rapport à eux, mais aujourd’hui, comme nous l’avons dit, seuls les chiens peuvent entendre la différence.
Entre ces deux appareils technologiques, vous savez que nous parlons de différentiels de lancer de rayons et que la plupart d’entre nous n’ont pas de téléviseur. [pour cela] […] donc nous ne voyons pas le lancer de rayons de toute façon.
Pour lui, les différences entre les grosses machines sont aujourd’hui si minimes qu’il serait souhaitable de n’avoir qu’un seul appareil à brancher.
Quoi qu’il en soit, la Xbox, la Playstation et les PC haut de gamme ont presque atteint un plateau où, toutes choses étant égales par ailleurs, ils sont à peu près les mêmes. Ils sont à peu près les mêmes et je pense que nous vivrions dans un monde meilleur si nous pouvions simplement nous en tenir à la technologie standard des consoles de salon pour pouvoir tout mettre ensemble et mettre fin à cette histoire de guerre des plates-formes.
Shawn Layden a expliqué plus tôt qu’il y avait toujours eu environ 250 millions de consoles utilisées dans le monde au cours des dernières générations, et que c’était un problème. « Nous gagnions toujours de l’argent avec les mêmes personnes, sans nécessairement attirer de nouvelles personnes dans le monde du jeu vidéo sur console. »
En substance, l’ancien directeur des PlayStation Studios tient donc le même discours que Microsoft ces dernières années, à savoir que pour continuer à créer des jeux qui nécessitent des sommes considérables pendant de nombreuses années, il faut élargir la base de joueurs. C’est ce qu’a fait Microsoft en sortant tous ses jeux sur PC et, plus récemment, sur PlayStation ou Nintendo.
