L’administration de Joe Biden a annoncé mardi vouloir rendre accessibles à des millions d’Américains les traitements anti-obésité de nouvelle génération, une réforme qui pourrait être compliquée à mettre en œuvre avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier.
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Le système fédéral d’assurance maladie pour les seniors (Medicare) et celui destiné aux plus défavorisés (Medicaid) remboursent aujourd’hui des médicaments comme Ozempic et Wegovy presque exclusivement pour les patients souffrant de diabète ou de maladies cardiaques.
Les réglementations proposées mardi par le gouvernement démocrate entendent étendre ce soutien au traitement de l’obésité, un changement qui pourrait toucher près de 7,5 millions de personnes couvertes par Medicare et Medicaid.
Plus de 42 % de la population adulte est obèse, selon les autorités sanitaires.
Mais « pour un trop grand nombre d’Américains, ces formations indispensables sont trop coûteuses et donc inaccessibles », estime un responsable de la Maison Blanche.
Il est toutefois incertain que l’exécutif démocrate parvienne à mettre en œuvre efficacement cette réforme, avant l’entrée en fonction de la nouvelle administration de Donald Trump le 20 janvier 2025.
L’ancien et prochain président républicain a nommé Robert Kennedy Jr., connu pour ses positions anti-vaccin, au poste de ministre de la Santé. Mais s’il est engagé dans la lutte contre la malbouffe et les maladies chroniques qui y sont liées, il s’est montré plutôt défavorable à ces nouveaux traitements contre l’obésité.
Financer un remboursement très important de ce traitement pourrait coûter « 3 000 milliards de dollars par an », avait-il dénoncé fin octobre sur Fox News, ajoutant : « Si nous dépensions un cinquième de cet argent pour donner trois bons et vrais repas par jour aux chaque homme, femme et enfant de ce pays, nous pourrions résoudre l’épidémie d’obésité et de diabète du jour au lendemain.
L’administration Biden a multiplié les initiatives pour tenter de faire baisser le prix de plusieurs médicaments aux États-Unis, où ils sont souvent bien plus chers qu’en Europe.
Le démocrate a appelé début juillet, aux côtés du sénateur de gauche Bernie Sanders, aux entreprises vendant ces nouveaux traitements contre l’obésité à baisser leurs prix.
Les laboratoires pharmaceutiques danois Novo Nordisk (Ozempic et Wegovy) et américain Eli Lilly (Mounjaro et Zepbound) dominent actuellement le marché avec ces traitements qui imitent une hormone sécrétée par les intestins, le GLP-1.
Initialement développés contre le diabète, ces médicaments ont donné des résultats inédits en matière de perte de poids et sont salués par les spécialistes comme une possible révolution thérapeutique, même si des inquiétudes subsistent quant à leurs effets secondaires et au risque de les voir pris hors des sentiers battus. de tout contrôle médical.
