Le Premier ministre français Michel Barnier a mis en garde mardi contre de « graves turbulences sur les marchés financiers » en cas de chute de son gouvernement, en cas de censure des députés.
Michel Barnier a confirmé sur la chaîne de télévision TF1 qu’il utiliserait « certainement » pour le projet de budget 2025 l’article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption sans vote. Mais aussi, par la même occasion, le dépôt d’une motion de censure.
Si son gouvernement tombe, par le vote des oppositions de gauche et d’extrême droite, “il y aura probablement une tempête assez grave et de graves turbulences sur les marchés financiers”, a-t-il déclaré, jugeant que les Français voulaient de la “stabilité”.
Taux d’intérêt « presque au niveau de la Grèce »
« Nous empruntons déjà à des taux d’intérêt très élevés, les taux d’intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette auprès des investisseurs chinois ou américains. Ils sont actuellement presque au niveau de la Grèce », a-t-il déclaré. ajouté.
L’écart entre les taux d’emprunt français et allemand sur les marchés a atteint mardi son plus haut niveau depuis 2012.
Le rendement des obligations d’Etat françaises à dix ans s’établissait à 3,05% vers 18h20, son équivalent allemand à 2,18%. Soit une différence, ou « spread », de 0,87 point de pourcentage,
Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre en septembre par le président Emmanuel Macron pour sortir le pays de la crise politique consécutive à la dissolution de l’Assemblée nationale.
Mardi soir, il a exclu la possibilité d’une démission. « Pourquoi voulez-vous que je démissionne ? » il a demandé. “J’espère y être” en 2025. “Cela dépend de l’Assemblée nationale, tout le Monde connaît les règles du jeu, je suis le premier à les connaître”, a-t-il conclu.
ats/fgn
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