« Une philosophie », « le look aviation », « un art de vivre »… Pourquoi ils ont une telle passion pour la mythique Citroën DS à Grasse

« Une philosophie », « le look aviation », « un art de vivre »… Pourquoi ils ont une telle passion pour la mythique Citroën DS à Grasse
« Une philosophie », « le look aviation », « un art de vivre »… Pourquoi ils ont une telle passion pour la mythique Citroën DS à Grasse

Elle fascine. Elle est passionnée. C’est éternel. C’est la DS. Avec sa carrosserie inimitable conçue par le sculpteur italien Flaminio Bertoni. Sa ligne de suppositoire caractéristique. Tellement unique avec sa suspension hydropneumatique et sa boîte de vitesses à commande hydraulique.

Née en 1955 et disparue des chaînes de production en 1975, la diva Citroën traverse les époques sans une ride au capot. Symbole des « trente glorieuses », oui. Un splendide véhicule officiel présidentiel, assurément. Mais ce qui frappe, c’est son charme rétro irrésistible. C’est la folie DS !

Ce dimanche, environ 150 passionnés du modèle mythique étaient réunis à Grasse pour le rassemblement annuel organisé par le club IDéale DS créé en 1988. Pour cette 33e édition, 90 véhicules rutilants, restaurés et choyés étaient exposés sur le parcours Honoré-Cresp. Dont quelques raretés : 5 cabriolets et 4 breaks. Sous le regard admiratif des passants. C’est l’effet DS !

Depuis les années 2000, sa cote d’amour monte en flèche ! « Il y a de l’enthousiasme. Nous avons doublé le nombre de membres au cours des douze dernières années. confirme Dominique Hok, président de l’association du club IDéale DS, qui compte 560 adhérents en France.

Sa valeur augmente également. Il faut débourser entre 25 000 et 50 000 € pour en acheter une, jusqu’à 200 000 € pour une décapotable. La valeur la plus chère atteint 344 850 € pour un cabriolet DS 23 en 2009. Rencontrez ces déesses folles…

Valentin Mazella et sa DS rouge vermillon Photo GA.

Valentin : « Tombé amoureux à 7 ans »

Il est le plus jeune membre du groupe. A 22 ans, Valentin Mazella est l’heureux propriétaire d’une DS 20 de 1973. Le gamin castrais est tombé très tôt amoureux du modèle iconique. « J’ai vu ma première DS à l’âge de 7 ans, dans le garage d’un ami (il nous montre la photo dans son téléphone). Quand j’avais 13 ans, je me suis lancé. »

Une révélation. Habitant juste en face d’un garage de préparation rallye, Valentin s’est plongé dans la mécanique automobile. CAP, Bac et BTS. A 18 ans, cet amoureux des belles déesses s’offre le Graal avec son premier salaire. «C’était une épave. Acheté 1 700 € en octobre 2020. J’ai tout refait. Elle n’avait pas roulé depuis 1990. Il m’a fallu trois ans pour la remonter. Montant total de l’investissement : 21 000 €.

L’amour rouge vif n’a pas de prix. Il a même ajouté un toit ouvrant ! Qu’est-ce qu’il aime ? “C’est la ligne, le look aviation, comme une goutte à l’arrière.” Une mécanique bien huilée. « Je viens de faire 600km depuis Toulouse. Cela peut aller jusqu’à 170 km/h.

Pas question de laisser cette merveille sous une bâche. “C’est ma voiture quotidienne, ma publicité.” Car Valentin Mazella est en train d’ouvrir son propre garage pour véhicules anciens. Spécialisé en… DS évidemment !

Jacky Chapdelaine, artisan orfèvre dans la restauration de DS, aujourd’hui à la retraite. Photo GA.

Jacky Chapdelaine, orfèvre chez DS : « Un art de vivre qui ne sera jamais remplacé »

Dans le microcosme des adeptes, il est connu comme le loup blanc, Jacky Chapdelaine. C’est l’artisan orfèvre spécialisé en DS. Installé dans le Calvados, le septuagénaire à la retraite a passé sa vie à redonner de l’éclat aux épaves à la recherche de leur légende. Un autodidacte. « J’ai reconstruit une centaine de DS, pour une dizaine de clients. Le plus marquant ? Un cabriolet La Croisette, un modèle du carrossier Henri Chapron.

A Grasse, Jacky est venu avec une de ses 5 DS : un modèle de 1970 aux finitions inox, capote bleu marine et sièges au moelleux incomparable. « Je l’ai acheté 200 francs en 1975. Aujourd’hui, il coûte entre 150 000 € Et 200 000€

Pourquoi cette folie DS ? « Tu poses ton cul sur le siège et c’est un autre monde. C’est tout doux ! C’est la voiture la plus révolutionnaire, exceptionnellement innovante avec ses phares directionnels. Il se conduit du bout des doigts, grâce à sa commande hydraulique. C’est un art de vivre qui n’a jamais été remplacé.

Gérard Cauhaupé collectionne les voitures anciennes, dont DS… Photo GA.

Gérard : « La DS est une philosophie »

Lorsqu’il se lève le matin, Gérard Cauhaupé, qui vit à Toulouse, n’a que l’embarras du choix. Dans son garage, 14 voitures anciennes dont 4 DS !

L’ancien chef d’entreprise des télécoms, aujourd’hui à la retraite, est un collectionneur insatiable. « J’ai 4 DS : un break en rénovation, une berline DS 21 vert Jura de 1967, une DS 21 palace de 1971. »

A 75 ans, ses yeux pétillent comme ceux d’un enfant. C’est avec sa dernière acquisition, un cabriolet DS21 bleu de 1968, que Gérard a fait le déplacement à Grasse. Une rareté. « Il a fallu un an de rénovation pour le rendre à la hauteur. » Acheté 90 000 €. Son prix a été estimé à 145 000 € par un expert. Mais le toxicomane des stars dans les chevrons n’est pas un vendeur. « Je vais l’utiliser ! La DS, c’est une philosophie, c’est l’une des plus belles voitures du monde ! C’est exceptionnel.

 
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