myrte ou jonc, la vannerie séduit le grand public à Ajaccio

myrte ou jonc, la vannerie séduit le grand public à Ajaccio
myrte ou jonc, la vannerie séduit le grand public à Ajaccio

Un brin de myrte puis un brin de ficelle. Deux jours le vendredi 31 mai et le samedi 1er juin, sur la place Campinchi, Natalina Figarella entremêle les matières, dans un geste simple, lent et répétitif.

Dans ce cadre, elle insère des espaces, des aspérités et des rebondissements maîtrisés. « Je suis vannier professionnel depuis maintenant 25 ans. Mon père tissait aussi”commente-t-elle.

Se dessine ainsi, sous les yeux du public, petits paniers, corbeilles et autres objets, en jonc, châtaignier ou myrte selon des algorithmes ancestraux qu’il partage, avec Frédéric Sitzia, Albert Serreri, Sylvie Luisi Et Emma Quéro.

Tous sont “tresseuses”même si Chacun a son propre style et sa façon de travailler. Natalina explique. Tout le monde a pris la route d’Ajaccio depuis Bonifacio, Cargèse ou Porto-Vecchio pour participer à la première édition du Salon de la Vannerie. Ils ne pouvaient pas laisser passer cette opportunité.

La vannerie fait référence à connaissances plus anciennes comme les couverts et la céramique. Mais cela n’est pas suffisamment souligné. Il aurait fallu créer une formation.commente Natalina.

« Il est important de mettre en valeur nos techniques traditionnelles »

L’événement est organisé par l’Office de tourisme intercommunal (OIT) du pays d’Ajaccio avec l’association Pescadori Aiaccini. Il s’intègre pleinement dans une stratégie de valoriser le savoir-faire de nos artisans et l’identité de notre territoire »» selon les mots de Christelle Combette, présidente de l’OIT de la région Ajaccienne.

Le spectacle est aussi une manière de se souvenir, de créer une communauté au cœur de la ville. Ce faisant, il constitue une étape importante dans la préservation du patrimoine. Il est important de souligner nos techniques traditionnelles qui risquent, petit à petit, de se perdre »insiste Albert Serreripêcheur à Cargèse.

Un point de vue partagé Frédéric Sitzia. Pour l’occasion, il tresse de très longues tiges d’herbiers marins et des bandes de roseaux, à partir desquelles nous confectionnons casiers à poissons et à homards.

Il a appris à gérer une cucelle Et une ruchette – le couteau pour sculpter le bois – avec son père Théo et son grand-père Frédéric sur les quais de Bonifacio. “JEIls pêchaient avec des casiers. Moi-même, lorsque j’ai débuté le métier dans les Bouches, j’utilisais cette méthode pour le homard et pour le poisson. Chaque piège a duré en moyenne deux saisons.il dit.

Sur la place Campinchi, Michel Serreri, pêcheur à Ajaccio, a fait de l’hommage à ses prédécesseurs un enjeu important. Un parti pris qui établit, selon lui, « la nécessité de raviver la mémoire de nos aînés. Grâce à ce système de pêche, ils ont pu subvenir aux besoins de leur famille. J’avais envie de relancer cette pratique. Il ne faut pas perdre la culture du casieril confie.

Même si le temps a passé, même si les casiers ne capturent plus aucun poisson ni coquillage.

Une fois qu’ils ont cessé d’être submergés le long des golfes insulaires, ils sont devenus bibelots d’intérieur et d’extérieurau même titre qu’un vase, un pot ou une lampe.

“On n’a jamais assez pour satisfaire la demande”

Certaines pièces de vannerie sont devenues de beaux objets, tout en conservant souvent leur fonction première. Le panier en osier a toujours été utilisé dans toute la Corse. Nous l’utilisions au marché pour les légumes et le fromage. Le panier de châtaignes, tu es spurtellu, était utilisé lors de la récolte des châtaignes. En Balagne, un panier en rotin et osier était utilisé pour les olives. Par la suite, cet accessoire a été détrôné par le sac plastique et par les productions chinoises.Natalina se développe.

Néanmoins, le panier fabriqué à la main et selon la tradition reste toujours appréciépour aller au marché, cueillir des légumes au potager, pour décorer la cuisine ou le couloir de la maison. Nous n’en avons jamais assez satisfaire la demandese félicite Sylvie Luisi.

De manière générale, les tresseurs constatent un regain d’intérêt pour leur art. Le Basketry Show en témoigne. « Les gens nous ont posé beaucoup de questions sur notre travail. Ils ont pris des photos. Un certain enthousiasme était palpable. C’était joyeux », nous acceptons de reconnaître. En attendant l’édition 2025.

 
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