La sonde chinoise lancée début mai s’est posée sur la face cachée de la Lune

La sonde chinoise lancée début mai s’est posée sur la face cachée de la Lune
La sonde chinoise lancée début mai s’est posée sur la face cachée de la Lune
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La sonde lunaire Chang’e-6 et sa fusée porteuse sur la rampe de lancement du site de lancement spatial de Wenchang, dans la province de Hainan, en Chine, le 3 mai 2024. EDUARDO BAPTISTA / REUTERS

La sonde lancée le 3 mai 2024 par la Chine s’est posée sur la face cachée de la Lune afin de prélever des échantillons, a indiqué dimanche 2 juin l’agence de presse Xinhua, citant l’administration spatiale chinoise. C’est une réussite pour le programme ambitieux du pays qui entend rattraper les dirigeants américain et russe.

La sonde Chang’e-6, qui a décollé du Centre de lancement spatial de Wenchang sur l’île tropicale de Hainan, s’est posée comme prévu dans l’immense bassin Pôle Sud-Aitken, l’un des plus grands cratères d’impacts connus du système solaire. Cette mission de 53 jours devrait permettre, selon l’agence étatique, de prélever les tout premiers échantillons sur la face cachée de la Lune, une région rarement explorée du satellite terrestre.

La sonde est descendue de son orbite à environ 200 kilomètres de la Lune pour explorer la surface en vue d’un site d’atterrissage, a déclaré Huang Wu, responsable de la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC). sur la chaîne de télévision publique CCTV. “La descente vers une orbite inférieure comportait certains risques, nous avions donc besoin de procédures de contrôle précises pour placer [la sonde] sur sa trajectoire prédéfinie »» dit Huang Wu. Alors, “il a fallu réduire rapidement la vitesse relative de la sonde par rapport à la Lune (…) pour le ramener à zéro en 15 minutes, ce qui nécessitait une énorme quantité de propulseur [agent propulseur]soit la moitié du poids total de la sonde »il ajouta.

La sonde tentera de collecter du matériel lunaire et de mener d’autres expériences dans sa zone d’atterrissage. Pour ce faire, l’appareil pourra utiliser sa foreuse pour récupérer des échantillons sous la surface, ainsi que son bras robotique pour saisir de la matière, directement en surface dans ce cas. Le processus devrait être achevé dans les deux prochains jours, a indiqué Xinhua. Chang’e-6 tentera alors de repartir depuis la face cachée de la Lune.

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En 2019, la Chine avait déjà placé un engin sur la face cachée de la Lune, mais elle n’en avait ramené aucun échantillon. Les scientifiques estiment que la face cachée de la Lune – ainsi appelée parce qu’elle est invisible depuis la Terre et non parce qu’elle ne capte jamais les rayons du soleil – est très prometteuse pour la recherche, car ses cratères sont moins recouverts d’anciennes coulées de lave que ceux de la face cachée de la Lune. côté visible. Il pourrait donc être plus simple d’y prélever des échantillons, afin de mieux comprendre comment s’est formée la Lune.

“Les échantillons collectés par Chang’e-6 auront un âge géologique d’environ quatre milliards d’années”a expliqué Ge Ping, vice-directeur du Centre chinois d’exploration lunaire et d’ingénierie spatiale.

Déjà plusieurs succès spatiaux pour la Chine

La Chine a considérablement étendu ses programmes spatiaux sous la présidence de Xi Jinping, injectant des milliards de dollars dans le secteur dans le but de rattraper les dirigeants des États-Unis et de la Russie. Elle a déjà enregistré plusieurs succès, notamment la construction de la station spatiale Tiangong (« Palais céleste ») où un nouvel équipage de trois astronautes a été envoyé en avril.

La Chine a également fait atterrir un rover (un petit rover motorisé) sur Mars. C’est également le troisième pays au monde à avoir envoyé seul un humain dans l’espace. Pékin vise à envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2030 et prévoit d’y construire une base.

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Les progrès rapides du programme spatial chinois inquiètent Washington. En avril, Bill Nelson, le patron de la NASA, affirmait que les États-Unis étaient engagés dans une ” course “ avec la Chine. « Nous pensons qu’une grande partie de ce qu’ils appellent leur programme spatial civil est en réalité un programme militaire »a-t-il déclaré devant une commission chargée des dépenses à la Chambre des représentants, à Washington.

Le Monde avec l’AFP

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