La situation dans laquelle se trouve actuellement la marque Xbox n’est pas forcément rassurante pour la suite. Si la firme a tout pour réussir, elle enchaîne les faux pas, incompréhensions et autres bourdes à tout moment et s’attire régulièrement les foudres de sa communauté depuis le début de l’année. Dans un récent article publié dans les colonnes d’IGN, Ryan McCaffray est allé à la rencontre de deux anciennes figures de la marque pour leur demander leur avis sur la situation.
“Ce n’est plus Xbox, c’est Microsoft Gaming”
Ce qui ressort d’abord, c’est le fait que la marque Xbox n’est plus vraiment au centre de l’attention, et qu’on parle désormais de « Microsoft Gaming », avec des ambitions bien différentes pour la branche, et surtout de nouveaux décideurs :
J’ai eu de longues conversations avec plusieurs fondateurs de Xbox, et nous sommes tous arrivés à la même conclusion : ce n’est plus Xbox, c’est Microsoft Gaming
La deuxième personne interrogée mentionne que Xbox est désormais trop « grosse » pour mettre de l’ordre rapidement ou facilement dans ses affaires :
Il y a tout simplement trop de domaines. En fait, trois énormes sociétés sont en jeu et Microsoft n’a jamais vraiment achevé l’intégration avec Bethesda. Activision fait trois fois la taille de Xbox.
La Xbox 360 a été lancée avec quelques centaines de personnes. Aux dernières nouvelles, Xbox compte désormais près de 30 000 personnes.
Les décisions de Microsoft contre la volonté de Xbox ?
Ils suggèrent que cette croissance a conduit à « une surveillance et une ingérence accrues » de la branche Xbox de la part de hauts responsables de Microsoft, dont Satya Nadella (PDG) et Amy Hood (CFO), alors même que Phil Spencer est PDG de Microsoft Gaming depuis 2 ans. années maintenant.
La raison pour laquelle cela semble si incompatible avec les déclarations précédentes de l’équipe de direction de Xbox est que ces décisions ne sont probablement pas prises par Phil Spencer. Tout cela est piloté par Satya Nadella et Amy Hood, et tout découle de l’acquisition d’Activision.
Selon eux, la situation dans laquelle se trouvait Xbox en envisageant l’acquisition d’Activision-Blizzard était très différente de la position dans laquelle se trouve aujourd’hui la marque, et la perte de vitesse de Xbox aurait précipité les décisions prises par Microsoft.
La situation dans laquelle se trouvait Xbox lorsqu’ils ont passé cet appel était très différente. Ils ne pouvaient pas garder les consoles en stock, ils gagnaient énormément d’argent avec la croissance du Game Pass – l’acquisition d’Activision semblait une évidence.
Aujourd’hui, les ventes de consoles sont en baisse. Récession post-COVID. Le Game Pass ralentit. L’acquisition a été plus coûteuse et a pris plus de temps que prévu. Et se concentrer sur la lutte contre la FTC leur a sûrement fait perdre du temps qu’ils auraient pu consacrer à réfléchir aux implications pour les gens et les studios.
Je suis convaincu à 100% qu’il s’agit d’une décision du conseil d’administration. Xbox étant un énorme centre de profit, Satya a donc approuvé une énorme fusion. Aujourd’hui, le jeu ralentit, les actions de Microsoft montent en flèche et Satya ne laissera pas Xbox l’entraîner vers le bas.
C’est mon opinion, bien sûr, mais je suis presque sûr que ces décisions ne sont pas prises uniquement par les dirigeants de Xbox.
S’il s’agit évidemment d’hypothèses venant d’anciens vétérans de la marque, elles pourraient avoir du sens et expliquer les multiples contradictions de la stratégie Xbox ces dernières années.
Cela pourrait aussi expliquer le long silence de Phil Spencer, qui se montre habituellement assez vocal dans ce type de situation, mais ne s’est pas exprimé ici sur le sujet, contrairement à Sarah Bond.
