Marie Lamure a signé ce dimanche le meilleur résultat de sa carrière lors du slalom de Kranjska Gora (Slovénie). Le skieur de Courchevel visait une dixième place. Quelques minutes après sa performance, Lamure revient sur cette journée et sur la confiance que ce résultat lui donne.
Marie, peux-tu nous résumer cette journée et quelles émotions te procure ce premier top 10 ?
J’ai abordé la course assez sereinement. Je savais que les conditions de piste étaient très bonnes compte tenu du géant d’hier. J’ai eu un bon entraînement entre Semmering la semaine dernière et Kranjska Gora. J’ai réussi à mettre en place ce grain de folie qui m’avait manqué à Semmering. Aujourd’hui, tout ce que j’avais envie c’était de skier comme à l’entraînement et de me libérer, de faire du gros ski et deux grosses descentes. C’est fait. Pour cela, je suis très fier. Je pense que j’en ai encore un peu sous les pieds, surtout sur les parties les plus raides. J’ai encore du mal à vraiment lâcher mon ski. Mais c’est sur la bonne voie, nous allons continuer le travail.
Que représente ce résultat dans votre progression ?
J’ai commencé avec une 11ème place à Lévi. J’avais à cœur de rester le plus de fois possible dans ces lieux, dans ce top 15 et ensuite viser ce top 10 que je n’avais pas encore sécurisé. C’est un objectif que je me suis fixé car je veux faire ma place en Coupe du Monde mais pas seulement en visant le top 30 mais aussi des places plus élevées. Donc réussir ce top 10 est la preuve que je peux skier à ce niveau. Pour le reste, c’est un regain de confiance fou.
Justement, comment allez-vous utiliser ce résultat pour continuer à performer lors des prochaines étapes ?
C’est un gros boost et en même temps il faudra rester calme car ce n’est qu’une course. Aujourd’hui, c’est certes une belle performance mais il y a encore beaucoup de courses dans la saison. Ce que je retiendrai pour décrocher à nouveau ce top 10, ou mieux pourquoi pas, ce sera de rester avec la même approche que j’avais dans cette compétition. Et je garde le même état d’esprit que moi. Je voulais vraiment skier fort et vite. C’est ce que j’ai réussi à mettre en place, le but c’est de garder ces sensations.
Les deux meilleures patineuses de slalom de ces dernières années, Petra Vlhova et Mikaela Shiffrin, sont absentes, pensez-vous que c’est aussi le bon moment pour faire une percée ?
Je n’y pense pas vraiment. C’est vrai qu’on a les deux grands noms qui sont absents pour le moment. Mais cela ne veut pas dire que nous en avons d’autres qui écrasent les compétitions, comme Zrinka Ljutic. Ça booste et ça montre que la nouvelle génération est là, qu’elle fait sa place.
Propos recueillis par Léna Marjak