Stéphane Bulle, médecin de la Fédération française de ski, a annoncé ce samedi 4 janvier que le Haut-Alpin Cyprien Sarrazin souffrait de « diplopie » après sa lourde chute à Bormio lors d’un entraînement le 27 décembre. Mais quel est ce trouble qui affecte la vision ?
« Il souffre de diplopie. » C’est par ces mots que Stéphane Bulle, le médecin de la Fédération française de ski, a décrit ce samedi 4 janvier le trouble dont souffre Cyprien Sarrazin, rentré en France et qui « se porte bien » selon le Dr Bulle, suite à sa grosse chute à Bormio (Italie) lors de l’entraînement du 27 décembre.
La diplopie est un « trouble de la vision qui fait que les objets sont vus deux fois » si l’on se réfère à la définition du dictionnaire Larousse. Le Centre Ophtalmologique de Barcelone précise que cette « altération visuelle peut être horizontale, diagonale ou oblique » et qu’elle peut être monoculaire ou binoculaire. En d’autres termes, cela affecte un œil ou les deux yeux.
La différence entre les deux est que la diplopie binoculaire s’arrête lorsque le patient concerné ferme les yeux, tandis que la diplopie monoculaire persiste lorsqu’un œil est alternativement fermé. Dans le cas de Cyprien Sarrazin, on peut, a priori, penser qu’il s’agit d’un cas de diplopie binoculaire quand on lit les propos de Stéphane Bulle qui mentionne que les « deux yeux » du Haut-Alpin « ne sont plus tous complètement coordonnés ». .»
Comment sa vue va-t-elle revenir à la normale ?
Et que des altérations neurologiques, au niveau du système nerveux central ou au niveau de la plaque neuromusculaire provoquent une diplopie binoculaire. Celle de Cyprien Sarrazin a dû être provoquée par la pression de l’hématome dans son crâne.
Déjà opéré pour réduire son hématome, le double vainqueur de Kitzbühel l’an dernier ne devrait pas être opéré pour lui redonner la vue. En cas de diplopie, les médecins privilégient généralement une approche utilisant des prismes, des lentilles appliquées sur des lunettes, qui permettent de déplacer l’image produite par la vision double. Si la méthode du prisme ne fonctionne pas, parce que la pathologie est trop sévère ou que Cyprien Sarrazin n’est pas réceptif à la méthode du prisme, une opération pourra être envisagée.
Le skieur alpin, accompagné de Stéphane Bulle et de neurochirurgiens, va pouvoir « attaquer la rééducation ». “On va commencer à lui permettre de faire les choses que tout le monde fait : s’asseoir au bord d’un lit, bien manger, se lever…” a ajouté le médecin de la Fédération française de ski.
Une évaluation « concernant les problèmes cognitifs » sera également réalisée selon le Dr Bulle. Cela permettra d’évaluer les progrès de Cyprien Sarrazin et l’évolution de sa diplopie. C’est peut-être à ce moment-là qu’une opération des yeux pourrait être programmée.
Maroc