Nicolas Raskin prend de plus en plus de place chez les Glasgow Rangers. Cela n’a fait que prendre de l’ampleur ces dernières semaines.
Être capitaine d’un match aussi particulier que le derby Old Firm entre les Rangers et le Celtic n’est certainement pas anodin. Surtout quand on n’a que 23 ans et que l’accent du discours d’avant-match fait plus penser à l’arrière-pays liégeois qu’au parler écossais brisé. Cependant, hier, c’est bien Nicolas Raskin qui dirigea les troupes de Philippe Clément contre l’ennemi séculaire. Littéralement avec le brassard de capitaine, mais aussi dans le jeu.
Après à peine six minutes de jeu, le milieu de terrain récupérait le ballon, s’appuyait sur un coéquipier, se projetait vers l’avant et remettait le ballon avec beaucoup de finesse à Ianis Hagi, qui terminait avec tout autant de classe. Une action claire qui a permis à l’équipe d’ouvrir le score et qui a mis en valeur la générosité retrouvée de Raskin.
Les ennuis enfin derrière lui
La victoire 3-0 des Rangers pour son tout premier poste de capitaine lui fera d’autant plus plaisir après des derniers mois très troublés. La saison dernière a été l’une des plus difficiles de sa jeune carrière. Au départ, c’est une blessure tenace qui l’a privé de douze des vingt matches de la première partie de saison.
Le Liégeois a mis du temps à retrouver sa performance : Philippe Clément ne lui a fait débuter que cinq des dix-sept matches de Premiership au cours de la seconde moitié de l’année. Cette saison encore, une blessure lui a fait attendre fin septembre pour effectuer sa première titularisation.
Outre ces pépins physiques, Clément a également évoqué la concurrence, loin d’être négligeable dans le coeur du jeu chez les Rangers. Pourtant, depuis son retour fin septembre, Raskin apparaît transfiguré. Il n’a pratiquement pas quitté l’équipe et réalise de belles performances.
Ses 90 minutes avec le brassard autour du bras contre le Celtic en sont la meilleure illustration mais ne doivent pas permettre de négliger d’autres matchs références, comme sa masterclass contre Tottenham (partage 1-1). « Il y a quelques mois, Nico n’était pas prêt à être capitaine, mais il fait des pas en avant » a déclaré Philippe Clément. Comment expliquer une telle résurrection ?
Nicolas Raskin à Tottenham ???????? ????????
12/12/24 pic.twitter.com/2rZ9YzQ3x9– Declan ????????♂️ (@declan_19) https://twitter.com/declan_19/status/1867725162751168852?ref_src=twsrc%5Etfw
Peut-être plus que les autres joueurs, Nicolas Raskin doit continuer à atteindre la pleine carburation. L’ancien joueur du Standard doit savoir qu’il a les moyens de se lancer aux quatre coins du terrain comme il en a l’habitude. Pouvoir mettre en valeur ses interventions pleines de personnalité et son caractère hyperactif. D’autant qu’évoluer dans une équipe qui prend chaque semaine les commandes du jeu en Ecosse lui permet aussi de briller dans les phases de possession.
Un retour qui s’annonce plus qu’intéressant pour 2025. Et qui pourrait, s’il continue ainsi, lui permettre de frapper à la porte des Diables Rouges. Jamais dans sa carrière Raskin n’a été appelé en équipe nationale. En fait, il en était très loin ces derniers mois. Mais sur les 53 joueurs convoqués par Domenico Tedesco depuis le début de son mandat, plusieurs d’entre eux n’affichent pas le même état de forme et ne sont pas arrivés avec les mêmes certitudes.
