Dans un discours prononcé devant les deux chambres du Parlement, le président de ce pays d’Afrique du Nord s’en est violemment pris à la France.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est revenu sur les questions de mémoire dans un « discours à la nation ».
Selon des extraits de son discours publiés sur le site officiel de la présidence, le dirigeant algérien appelle Paris à reconnaître ses crimes en Algérie. Alors que les relations entre Paris et ce pays d’Afrique du Nord sont au plus bas, le président Abdelmadjid Tebboune réclame de la France certains gestes relatifs à la période coloniale (1830-1962).
“Les Français doivent admettre qu’ils ont tué et massacré les Algériens”a souligné le président Abdelmadjid Tebboune, revenant sur la période coloniale et la guerre d’indépendance algérienne.
Le chef de l’Etat a également appelé la France à assainir les sites d’essais nucléaires contaminés du sud du pays : « Vous êtes devenu une puissance nucléaire et vous nous avez laissé des maladies. Soyez propre ! » Il précise que son pays ne réclame pas de compensation, « mais la dignité de nos ancêtres et de nos citoyens »a-t-il précisé.
A ceux qui, aujourd’hui, en France, vantent les bienfaits de la colonisation, le dirigeant algérien répond qu’elle « a laissé l’Algérie en ruines » : 90% des Algériens étaient analphabètes à l’indépendance, a-t-il ajouté.
Evoquant la question sahraouie, il a affirmé que « l’idée d’autonomie est une idée française et non marocaine »soulignant que les options de règlement qu’ils proposent pour la question du Sahara occidental sont « des choix entre le mal et le pire lorsqu’il s’agit de décolonisation et d’autodétermination ».
Pour la première fois, le président Abdelmadjid Tebboune est revenu sur l’arrestation mi-novembre à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Le chef de l’Etat décrit l’auteur comme un imposteur au père inconnu. Il affirme que Sansal est envoyé par la France pour affirmer que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État, le Maroc. L’écrivain est incarcéré depuis novembre pour atteinte à la sûreté de l’État.
Ce n’est pas sur cette base qu’un accord ou une réconciliation est possible. Quoi qu’il en soit, le président Macron a tenté pendant sept ans de faire ce qui était en son pouvoir avec une volonté claire et cela n’a pas été réciproque.