» L’Italie reste avec une performance moins cohérente et positive que celle contre l’Albanie et retrouvera une équipe croate vieillissante mais qui a encore de la qualité technique et qui se retrouve obligée de gagner alors que les trois derniers matches entre ces deux formations se sont soldés par des matchs nuls. Elle a les armes dans la balance collective pour se qualifier. Car la Croatie manque de verticalité, de vitesse et de profondeur pour menacer le pressing italien. Les hommes de Spaletti pourront récupérer les ballons très haut sans être en danger dans leur dos.
2. La vivacité italienne peut faire mal
« Si l’on se fie aux deux premiers matches des deux équipes, on retrouvera deux 4-3-3 en miroir avec des ailiers qui rentrent beaucoup à l’intérieur, des latéraux très hauts et des constructions basées sur des passes redoublées pour passer sur les côtés et au centre. Dans l’égalité numérique qui se dessine sur les côtés, la vivacité italienne avec Chiesa et Fratesi peut faire mal, avec Di Lorenzo toujours à droite quand, à gauche, plutôt que Darmian qui est droitier, le profil de Cambiaso est plus intéressant pour compenser la blessure de Dimarco : il y a cette nécessité d’avoir un gaucher dans cette position lorsque l’ailier rentre à l’intérieur.
3. Attention au décrochage et aux tirs lointains de Modric
“Dans l’autre égalité numérique au milieu, techniquement, la Croatie est équipée de Modric, Kovacic, Brozovic ou Stanisic. Mais là aussi, il y a ce manque de verticalité et de profondeur face à des joueurs comme Barelle, Jorginho et Pellegrini qui peuvent s’imposer dans le rapport de force. Reste à l’Italie d’être attentive à la chute de Modric à droite de la ligne défensive même s’il était très moyen sur les deux premiers matches après une saison épuisante dans une équipe où il n’est pas aussi bien entouré qu’au Real. Mais ça frappe beaucoup de loin, ce qui représente un réel danger.»
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4. Retegui plutôt que Scamacca
» Défensivement, la Croatie souffre dans l’axe d’où sont venus les deux premiers buts contre l’Espagne et celui contre l’Albanie. Pour insister sur cette faiblesse, Retégui offre plus de garanties que Scamacca qui est un vrai pivot capable de faire jouer les autres mais qui manque de réussite. Contrairement à lui, Retegui peut faire la différence tout seul, il a un profil plus à l’aise dans les pénétrations et peut faire mal.
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